Le Guilvinec a été choisi par la Direction des pêches pour tester un nouveau système de traçabilité du poisson. Plus performant et plus précis, il permettra de suivre le poisson du bateau à l'assiette.
Chaque jour, un quart de la pêche fraîche française est débarqué dans le port du Guilvinec dans le Finistère. Poissons et crustacés sont enregistrés et pesés avant d'être mis aux enchères.
Depuis avril, la criée est dotée d'un nouveau système informatique qui édite un numéro unique pour chaque lot de produits. "Ce numéro comprend la date, l'heure de pesée, quel bateau a pêché telle espèce, la zone de pêche. Donc toutes les informations du lot" détaille Philippe Debled, responsable technique des criées de Cornouaille. Une étiquette qui permet de suivre le poisson à la trace.
Lutter contre la pêche illégale
Ces informations sont instantanément transmises à la Direction nationale des pêches. Ce système de traçabilité, qui a coûté 270 000 euros, a été validé puis étendu à toutes les criées de Cornouaille.À Loctudy, l'atelier de marée qui ne vend que du poisson breton s'est également jeté dans l'aventure. Les opérateurs reliés en temps réels aux six criées de Cornouaille reprennent les numéros de lot unique dans leurs commandes.
"On a de gros problèmes de concurrence avec l'importation, des fraudes. Ce créneau là nous permet de mettre en avant et de valoriser notre travail de tous les jours pour se différencier de la concurrence" indique Gwendall Olivier, mareyeur à l'Atelier Les Brisants.
Ce récent système de traçabilité est donc un outil redoutable pour lutter contre la pêche illégale. Il sera étendu à toute la France dans le courant de l'année.
Le reportage de Claire Louet et Stéphane Soviller :