Avalonys, un parc d'attractions mêlant légendes arthuriennes et nouvelles technologies, suscite la polémique à Guipry-Messac en Ille-et-Vilaine. Le parc doit voir le jour en 2022, mais les syndicats agricoles, toutes tendances confondues, s'y opposent au nom de la défense des terres agricoles.

Ce vendredi 30 mars, ils étaient tous là, fédérations départementales de la FDSEA, Confédération Paysanne, Coordination Rurale et Agrobio, ainsi que les agriculteurs impactés par le projet du parc d'attraction Avalonys. Tous présents pour affirmer de nouveau sur le site leur opposition au projet et afficher leur union "Unis pour la défense des terres agricoles".


Décrié par les agriculteurs ...

C'est que depuis que le projet s'affine à Guipry-Messac, une commune de 7 000 habitants, à mi-chemin entre Rennes et Nantes, la fronde monte parmi des agriculteurs et des habitants pour s'opposer à l'installation de ce parc sur ses terres exploitées par neuf agriculteurs. Des terrains appartenant à la société Butagaz qui avait prévu, il y a une trentaine d'années, d'y installer un centre de stockage de gaz mais qui n'a jamais vu le jour.

Une association opposée au projet, la Puce de Cormeré, multiplie elle aussi les réunions publiques et les actions de sensibilisation. Elle rappelle que le territoire concerné "subit déjà une pression foncière importante" et que, selon des chiffres officiels, "6,5% de la surface agricole utile y a disparu entre 2000 et 2010". 

... mais soutenu par les élus

Un projet pourtant défendu par des élus de la région et des acteurs économiques. La communauté de 18 communes Vallons de Haute-Bretagne Communauté doit d'ailleurs ce mercredi 4 avril soumettre au vote du budget une avance remboursable de 50 000 euros au futur exploitant. Elle y voit une opportunité de développement économique. 

De même, la région Bretagne a accordé une avance remboursable de 100 000 euros à la société pour le financement d'études préalables"Nous avons le soutien des élus, d'habitants, des acteurs économiques du territoire", a assuré  la semaine dernière à l'AFP le porteur de projet, Aurélien Loro. "Nous sommes en contact avec des investisseurs, y compris étrangers, et de grands groupes industriels (...) qui sont dans une vision de long terme et non pas spéculative". "On croise beaucoup plus de personnes qui adhèrent au projet que d'opposants", a commenté le porteur de projet.


Un parc sur le thème des légendes arthurienne

Selon Enez Aval, le parc s'appuierait sur les dernières technologies. Estimé à 100 millions d'euros, il pourrait créer des dizaines d'emplois et accueillir 500 000 visiteurs par an.

C'est qu'Avalonys, nom inspiré de la cité engloutie d'Ys et de l'île d'Avalon, lieu où est emmené le Roi Arthur après sa dernière bataille, promet à l'horizon 2022 de voir des dragons volant au dessus des champs grâce à des casques de réalité virtuelle, des visiteurs lancés dans la quête du Graal, avec des énigmes à résoudre pour débloquer des passages secrets. 

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