Langouët : un pique-nique citoyen et républicain pour soutenir le maire et son arrêté anti-pesticides

Une centaine de personne était rassemblée ce dimanche 14 juillet pour un pique-nique. Un temps de convivialité pour soutenir le maire. Ce dernier a prononcé un arrêté anti-pesticides en mai dernier, annulé par la préfecture. Mais Daniel Cueff ne lâche pas. 

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Un pique-nique citoyen et républicain a rassemblé une centaine de personnes à Langouët ce 14 juillet. Ce dimanche marque les débuts du collectif de soutien à Daniel Cueff, le maire de la commune et dont l'arrêté anti-pesticides fait des émules. 

Des associations, des partis politiques, des collectifs viennent désormais appuyer l'élu. Certaines personnes sont venues de loin et croient à la mobilisation collective. "Je pense que la société civile a très grand pouvoir et qu'on mette la pression sur le politique je pense que c'est très réjouissant" relève Anne, venue spécialement de Genève.

"On voit qu'il y a une prise de conscience, il a le courage de prendre une décision contre les politiques prises aujourd'hui" confirme Guillaume, habitant et agriculteur bio. 


Langouët ne veut plus de pesticides


En mai dernier, Daniel Cueff prononce un arrêté anti-pesticides. Ce dernier interdit l'utilisation de produits phytopharmaceutiques "à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d'habitation ou professionnel". Cette distance peut être ramenée à 100 mètres dans certaines conditions. Le maire estime que sa décision pallie une carence de l'état en matière de santé publique. 

Seul problème, la préfecture d'Ille-et-Vilaine s'oppose à cet arrêté invoquant son illégalité. Michèle Kirry estime que Daniel Cueff outrepasse ses droits soulignant que "l'utilisation des produits phytopharmaceutiques relève d'un pouvoir de police spéciale confié au ministre chargé de l'agriculture." Selon la loi, cette décision ne peut être prise que par le ministre de l'Agriculture. Dans une lettre, elle demande alors au maire de Langouët de retirer cet arrêté dans les deux mois sinon l'affaire finira devant le tribunal adminstratif.


"L'État ne fait pas, je fais à sa place"


Les deux partis ne se sont pas rencontrés jusqu'à maintenant et communiquent par courrier. Daniel Cueff ne lâche pas, il juge que son arrêté est "un arrêté de protection." La décision n'a pas été facile à prendre concède t-il car elle ne plaît pas forcément à tout le monde. Mais pour lui, des alternatives existent et le chemin peut se faire ensemble.

Cet arrêté s'inscrit aussi dans une continuité. Engagé dans l'écologie sociale, Langouët possède une cantine 100% bio et locale depuis 2004, a dit "non" au désherbage chimique dès 1999 et produit plus d'électricité solaire que n'en consomment ses bâtiments publics.
 
Langouët n'est pas seul. Une dizaine de communes voudraient aussi pouvoir prononcer cette interdiction. 


 
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