C'est un bâtiment imposant, qui a reçu plusieurs prix internationaux d'architecture, que la commune de Montgermont a "sur les bras" et n'arrive pas à vendre. Elle voudrait le détruire, mais l'architecte, Odile Deck, s'y oppose et lance une pétition. La Metropole cherche une solution.
L’un des bâtiments de l’ex-siège de la banque Populaire de l’Ouest se remarque du premier coup d'oeil..
Mais cela ne fait pas de lui un bien plus facile à vendre pour autant : obsolète, avec de difficiles conditions de confort selon l’entreprise qui cherche à le vendre depuis 6 ans déjà. « Il y avait de nombreuses variations de températures, les conditions de travail étaient difficiles » explique-t-on du côté de la BPO.
La BPO souhaiterais pouvoir le déconstruire afin de vendre le terrain seul. Mais l’architecte, Odile Decq (qui a également conçu le FRAC à Rennes), s’y oppose et a même lancé une pétition internationale. « On a réalisé avec ce bâtiment là un certain nombre de premières mondiales » explique l’architecte, qui a été « choquée » en apprenant ce projet de démolition. « Il a été primé tout de suite après sa construction, et a reçu 12 prix internationaux en tout, c’est assez extraordinaire ».
C’est sur cette reconnaissance dans le monde entier que s’appuie l’architecte pour défendre le bâtiment : « le détruire, cela veut dire que l’on détruit ce qui a été pour beaucoup de gens dans le monde le point de départ d’une passion pour une architecture que l’on disait hi-tech à l’époque, et interprétée ici de manière un peu plus douce ».
Le président de Rennes Métropole a exprimé sa « très vive réticence » à ce projet de déconstruction, et cherche « les solutions qui permettraient de conserver et de valoriser ce bâtiment ».
A Rennes, l’ancien bâtiment de France Telecom est ainsi resté très longtemps inoccupé. Il a fini par être réhabilité et abrite aujourd’hui des PME innovantes et devient le "bâtiment totem" de la French Tech.