Dans un article paru dans Ouest-France, la ville de Rennes est accusée de discrimination envers un jeune garçon trisomique, Mathéo. Ses parents voulaient l'inscrire au centre de loisirs des Gayeulles mais ont vu leur demande rejetée. La mairie a réagi sur Twitter.
Patricia et Yablehi, parents de Mathéo 9 ans ont décidé de réagir sur les réseaux sociaux et par voie de presse. Leur fils trisomique s'est vu refusé l'accueil au centre de loisirs des Gayeulles à Rennes cet été.
Contactée par les journalistes, la mairie explique que la prise en charge de leur fils nécessitait d'être prévue en amont, comme convenu et comme ils l'avaient fait l'an passé. Le centre des Gayeulles accueille 200 enfants par jour. Le 1er août, Mathéo a malgré tout été reçu sur une journée, pour un essai qui a révélé trop de contraintes pour l'équipe encadrante.
La ville de Rennes réagit
La mairie de Rennes a réagi en communiquant sur Twitter. Elle rappelle que les parents de Mathéo auraient dû prévenir le centre de loisirs avant le 15 juin afin qu'une personne référente puisse lui être attribuée. "Leur enfant est accueilli régulièrement dans les centres de loisirs pendant l'année, il est connu de nos services." réaffirme t-on à la mairie.
Il leur a été signifié qu'il était impossible, dans ces délais aussi contraints, de recruter un animateur référent supplémentaire pour Mathéo. Malgré cela ils ont choisi de se présenter avec leur enfant le 1er août. 8/10
— RennesVilleMétropole (@metropolerennes) August 14, 2018
La ville de Rennes souligne également son implication qui permet à plusieurs enfants en situation de handicap d'être reçus en centre de loisirs pendant les vacances.
La Ville de #Rennes peut se prévaloir d'une politique exemplaire d'accueil et d'intégration des enfants en situation de handicap : cet été, comme les étés précédents, ce sont chaque jour 20 à 30 enfants porteurs de handicap que nous accueillons dans nos centres de loisirs. 2/10
— RennesVilleMétropole (@metropolerennes) August 14, 2018
Contactée, la famille de Mathéo estime avoir fait les démarches dans les temps, l'inscription et la réservation de l'AVS accompagnés par la directrice du centre de loisirs dans lequel il va habituellement. Le père qui le garde actuellement envisage d'aller plus loin et de porter plainte "ne pas accueillir un enfant handicapé, alors que la loi l'impose et que c'est à la mairie de trouver quelqu'un...je ne me laisserais pas faire."
La France Insoumise apporte son soutien à Yablehi. Elisabeth Chavanne a rencontré la famille dimanche dernier et explique "c'est parole contre parole, en retard ou pas en retard, ça on ne veut pas rentrer là-dedans. Mais cela pose le problème de l'accueil de l'handicap. Ils se sont arrêtés sur des incidents du trouble du comportement, il y a forcément des troubles si on accueille un enfant handicapé."