Deux militantes comparaissent, ce 3 juin, en appel à Rennes, pour avoir déposé, devant la préfecture de Loire-Atlantique, des grenades utilisées par les forces de l'ordre lors des opérations d'expulsion à Notre-Dame-des-Landes, au printemps 2018. Elles avaient été relaxées en première instance.
Auprès des militants de Notre-Dame-des-Landes, l'affaire a pris le nom de "retour à l'envoyeur". Le 19 avril 2018, Angélique et Geneviève avaient déposé des centaines de grenades de désencerclement et d'autres types de grenade, devant la préfecture de Loire-Atlantique, à Nantes. A l'époque, la préfète Nicole Klein participait à la direction des opérations d'expulsion des résidents de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Jugées et relaxées par le tribunal de police de Nantes, le 8 janvier 2019, le ministère public avait fait appel. Geneviève et Angélique se sont donc présentées ce lundi 3 juin devant la Cour d'appel, à Rennes.
Nddl : affaire dite du "retour à l'envoyeur". Angélique et Geneviève poursuivies en appel à #Rennes pour avoir déposé dvt la préfecture de #Nantes les 100aines de grenades ramassées à Notre-Dame-des-Landes lors des expulsions du printemps dernier. Délibéré au 3 sept. @m2rfilms pic.twitter.com/1DlRZtZ87d
— Myriam Thiébaut (@mymthiebaut) June 3, 2019
Interrogées, les deux femmes se disent surprises qu'on leur reproche d'avoir rapporté des objets dangereux pour qu'ils soient neutralisés et évacués. La Cour d'appel rendra son arrêt le 3 septembre 2019.