Ce mercredi, le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard a co-signé une tribune dans le journal Le Monde. Aux côtés de 15 autres régions, il dénonce la baisse des dotations prévue par l'État en 2018 et demande à Emmanuel Macron et Edouard Philippe "de faire confiance aux régions".
La colère gronde parmi les présidents de régions. Ce jeudi, ils ont communément annoncé en signe de protestation qu'ils se retiraient de la Conférence des territoires. Cette instance a été mise en place en juillet par Emmanuel Macron afin de rassembler les collectivités locales et les associations.
C'est une annonce de l'exécutif qui a mis le feu aux poudres : ce jeudi, le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé une nouvelle baisse des dotations de l'État en 2018. Et ce malgré la charge de 16 présidents de régions, dans une tribune publiée ce mercredi.
En effet, dans les colonnes du journal Le Monde, les élus de droite comme de gauche ont pris position : ils refusent cette baisse qui "placerait nos collectivités et tous les acteurs qui en dépendent dans une situation de grande fragilité financière". Un texte signé notamment par le président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard.
"Pour la région Bretagne, c'est 28 millions d'euros de manque à gagner", chiffre Loïg Chesnais-Girard. "Nous sommes déjà quelque part un peu de notre poche dans certaines opérations. Là, c'est une situation où nous risquons de ne plus pouvoir accompagner certaines entreprises.
"Diminuer les ressources des régions, c'est pénaliser notre économie et notre croissance"
"Nous demandons à Emmanuel Macron et Edouard Philippe de faire confiance aux régions", poursuivent les élus. Ils réclament davantage de délégation aux régions, qui sont selon eux "l'échelon du quotidien sur [les politiques publiques]. Et qui pâtiraient de "missions opérationnelles en doublon" entre l'État et les régions.
[L'État] doit choisir entre déconcentration et décentralisation. Il doit comprendre que "qui fait tout finit par ne plus rien faire", écrivent les élus
Comme pour enfoncer le clou, les présidents de région alarment le gouvernement : "un pays centralisé ne se réforme pas, il fait la révolution par manque de proximité avec les acteurs des territoires".
"Nous assumons la compétence économique", écrit Loïg Chesnais-Girard. "Nous demandons le respect des engagements financiers de l'État".
Congrès #Regions2017. Nous assumons la compétence éco, nous demandons le respect des engagements financiers de l'Etat. pic.twitter.com/ViIZhoWqeS
— Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) 28 septembre 2017
► Loïg Chesnais-Girard explique au micro de France 3 Bretagne la fronde des présidents de régions. Écoutez-le :
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