Au Népal, après le séisme, le nombre de victimes enfle de jour en jour, le bilan de la tragédie fait état désormais de plus de 5000 morts. 514 Français n'ont toujours pas été localisés sur place et leurs familles attendent dans l'angoisse. Angoisse aussi parmi les Népalais de Bretagne.
Des Népalais sont étudiants au sein de l'université de Rennes où existe un centre d'apprentissage et de perfectionnement en francais. 2000 jeunes étrangers passent par là tous les ans. Parmi eux cette année, quatre étudiants originaires du Népal. Bientôt dans leur pays, ils seront enseignant, guide touristique, assistant social ou cadre dans l'humanitaire. En attendant, c'est à distance et donc par procuration qu'ils ont vécu le terrible séisme. Avec une chance quand même, leurs proches ont été épargnés.
"Chez moi, tout le monde va bien, relate Umesh, par exemple. "Mais ma maison a été détruite. Dans mon village, 80% des habitations sont par terre. Les gens sont dehors. Ils ont fabriqué des cabanes en bambou".
Besoin d'une aide urgente
Aux dernières nouvelles, le séisme a donc fait plus de 5000 morts. Les étudiants expliquent qu'avec leurs familles, quand les contacts ont été établis, ils ont été succints. Et ce qu'ils savent de l'état de leur pays, ils l'ont appris comme nous, par la télé ici, mais qu'une chose est sûre, si l'aide humanitaire a encore un peu de mal à arriver sur place, leur pays a besoin d'un gros coup de main
L'ONU estime que 8 des 28 millions de Népalais ont été touchés par la catastrophe. La communauté internationale se mobilise évidemment. A la fac de Rennes, Rupa Sabina Umesh et Bibeck ont lancé une collecte. Ils invitent aussi les Bretons à se rapprocher des ONG de leur choix ou d'associations comme "Little World Népal" ou par le biais d'un de leur mail : sabirinachan@gmail.com.
Le reportage à Rennes de Gilles Le Morvan, Thierry Bouilly et Tanguy Descamps
Interviews :
- Bibek, étudiant népalais
- Umesh, étudiant népalais
- Rupa, étudiante népalaise