Un nouvel indicateur pourrait bientôt voir le jour dans nos supermarchés. L’Agence de sécurité sanitaire alimentaire recommande la mise en place d’un label "bien-être animal". En fait, cela existe déjà sur la base du volontariat, mais l'idée serait que ce système soit rendu obligatoire au niveau national et européen.
Ce serait un peu comme le nutriscore que nous voyons dans les rayons des supermarchés. Vous savez, ces lettres de A à E, du vert au rouge, qui nous donnent des indications nutritionnelles sur les produits et ainsi nous permettent de les comparer. Pour ce label "bien être animal", cela fonctionnerait de la même manière. Là aussi, ce serait des lettres qui nous donneraient cette fois des indications sur les conditions d’élevage des animaux pour des produits comme la viande ou les œufs.
"Voilà comment a été élevée la viande que vous consommez"
L’idée serait de dire au consommateur "voilà comment a été élevée la viande que vous consommez". Ainsi, plusieurs critères seraient pris en compte pour calculer ce score : élevage, transports, reproduction, nourriture, état de santé, abattage et même comportement ou activité. Par exemple, évaluer si les volailles peuvent gratter, les porcs fouiner ou les vaches brouter.
Un label "bien-être animal" pour la viande, les produits laitiers ou encore les œufs.
— Info France 2 (@infofrance2) May 2, 2024
L'idée est d'informer les consommateurs sur la manière dont les animaux sont traités.
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La plus mauvaise note correspondrait au respect minimal de la législation européenne sur le bien-être animal. Quelle que soit la note bien sûr, l’élevage est censé respecter le minimum des règles et des normes en vigueur.
Du volontariat à l'obligation ?
Si le débat est relancé avec cette proposition de l’Agence de sécurité sanitaire, dans les faits, cela existe déjà. Par exemple, le groupe Casino, avec 3 ONG spécialisées dans le bien-être animal, ont mis en place en 2017 un étiquetage pour créer un système de notation transparent auprès du consommateur, sur le niveau de bien être animal, de la naissance à l’abattage. C'est une démarche basée uniquement sur le volontariat. Pour l’instant, cette étiquette, on peut la voir sur certains poulets, mais l’association "Etiquette bien-être animal" qui gère aujourd’hui cet étiquetage, compte très prochainement la mettre en place pour les porcs et les poules pondeuses.
Cet étiquetage n'est pas encore très connu des consommateurs. Il a peut-être souffert d'un certain manque de visibilité jusqu'ici.
(Avec Inès Tayeb)