La Bretagne, comme le reste du pays est soumise à des températures très élevées. Dans certains secteurs, les travailleurs sont contraints de s'adapter à la chaleur. Le plan canicule 2019 impose ainsi aux employeurs des mesures ponctuelles pour ne pas mettre en danger les salariés. Reportage à Rennes
Plus de 40 degrés relevés à Rennes cette semaine, des températures très inhabituelles pour la région, plus coutumière d'un climat tempéré même en été. Les entreprises, dont les salariés travaillent à l'extérieur, doivent donc s'adapter à cette canicule. Ainsi, à 7h30, le matin, Denis, artisan-couvreur et ses trois salariés sont déjà à pied d'œuvre depuis une heure sur le chantier. "On commence plus tôt que les autres jours, explique t-il, pour finir plus tôt, vers 14h/14h30 et ne pas avoir à travailler sous les grosses chaleurs".
Adapter les horaires aux fortes chaleurs
Tous ont donc décidé d'adapter leurs horaires à la canicule. La mort d'un couvreur en Ille-et-Vilaine au mois de juin, lors de la première vague de chaleur, incite tout particulièrement à la vigilance. La pratique est donc généralisée pour les métiers du bâtiment. Les bouteilles d'eau ne sont jamais très loin non plus. Pour une journée de travail, il faut compter deux à trois litres par personne.
Au Thabor à Rennes, on jardine plutôt à l'ombre
Même ambiance, et même souci d'adaptation parmi les jardiniers de la ville de Rennes. Certains commencent très tôt vers 6h pour finir vers 13h, d'autres préfèrent ne pas modifier leurs horaires, mais dans ce cas "on privilégie le travail à l'ombre et non physique" précise Fabien Touchais, jardinier au Thabor, "on essaye de boire, nous avons des gourdes à disposition, on essaye de boire au maximum er de se mettre à l'ombre au mieux".
Dans la restauration, la contrainte des horaires de service
Mais d'autres secteurs, la restauration notamment, n'ont pas le luxe de pouvoir changer leurs horaires. Ils sont contraints par les horaires de services. Alors là, c'est un peu le système D, pour créer des courants d'air. Dans une crêperie rennaise, à côté des fourneaux, les cuisiniers ont installé un ventilateur. La température en cuisine atteint parfois les 50 degrés.
Des mesures obligatoire pour les entreprises
Boire de l'eau, ventiler, ces mesures de bon sens sont indiquées noir sur blanc dans le plan-canicule-2019 du ministère du Travail. Les employeurs sont ainsi soumis à des mesures obligatoires :
- La ventilation et l'aération des locaux pour tout ce qui est travail à l'intérieur
- La mise à disposition d'eau fraîche
- A ces deux mesures imposées, peut donc s'ajouter le décalage ponctuel des horaires.