Dix-huit personnes ont été mises en examen, dont dix ont été écrouées, dans le cadre du démantèlement d'une filière internationale de contrebande de tabac, en provenance de Pays de l'Est, a annoncé vendredi le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
Une filière internationale de contrebande de tabac vient dêtre démantelée à partir de Rennes. "Agissant sur l'ensemble de l'Europe, cette organisation disposait de relais à Rennes, Nancy, dans le Val-de-Marne et dans d'autres points du territoire national", a souligné Philippe Astruc dans un communiqué de presse. "L'importation, en bande organisée de quantités très importantes de tabac de contrebande provenant d'Arménie, de Roumanie, d'Ukraine et d'autres pays européens était réalisée pour l'essentiel par voie routière", a-t-il précisé.
Déjà 21 personnes interpellées en janvier
Chaque automobile transportait 400 cartouches par voyage, les véhicules utilitaires 1 500 et des poids lourds 6 000 cartouches, selon la même source. Une première opération, le 14 janvier, a permis d'interpeller 21 personnes avec l'appui du GIGN (groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) et la mobilisation de 200 gendarmes, douaniers et policiers. Six armes de poing avaient été saisies ainsi que de l'argent, des cigarettes et des véhicules.
Nouvelles interpellations mardi
Mardi, une nouvelle opération judiciaire a conduit à l'interpellation de huit nouveaux suspects. Une habitation d'une valeur de 340 000 euros a été saisie ainsi que 100 145 euros en numéraire, 30 000 euros sur un compte bancaire, près de 7.400 paquets de cigarettes de contrebande d'une valeur de 58 000 euros, etc. Sur les dix-huit suspects mis en examen, dix ont été placés en détention provisoire et huit libérés sous contrôle judiciaire, d'après le procureur.
Enquête depuis le mois de juin 2017
Entamée en juin 2017, l'enquête est menée par la section de recherches de la gendarmerie de Rennes, l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et le service national de douane judiciaire (SNDJ) sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes. L'enquête a également bénéficié du soutien de l'unité de coopération judiciaire européenne Eurojust et de l'agence européenne de police Europol.