La 8ème vague de l'épidémie de Covid-19 déferle sur la France : le directeur général de la santé Jérôme Salomon l'a confirmé ce jeudi, et la Bretagne n'est pas épargnée. Depuis la rentrée, le taux d'incidence a doublé dans la région, les jeunes de moins de 20 ans sont les plus touchés.
"Chaque jour, il y a au moins un nouveau cas positif dans l'école de ma fille !" La rentrée a été rock n'roll pour Aurélie, maman d'une élève en maternelle. Depuis le jeudi 1er septembre, les cas positifs se multiplient au sein de l'école de son enfant.
Autotests à tour de bras
Comme pour de nombreux autres parents d'élève, la jeune Rennaise a donc retrouvé avec la rentrée la joie des autotests. "Comme ma fille se retrouve tous les jours cas contact d'un nouveau camarade testé positif, je dois tout le temps la tester" souffle la mère de famille qui avoue procéder la nuit, quand son enfant dort pour chatouiller le nez de sa petite fille.
Son cas est loin d'être isolé si l'on en croit les derniers chiffres de l'ARS, l'Agence Régionale de Santé qui a pris le pli depuis deux ans de faire des "points de situation sanitaire" régulièrement.
Le désormais fameux "taux d'incidence" repart à la hausse. Si la Bretagne enregistrait 14.815 nouveaux cas positifs depuis le 30 août dans le point de situation dressé le 13 septembre relevant un taux d’incidence à 213,1 cas pour 100 000 habitants (+ 36,9 points), les chiffres ne cessent depuis de grimper...
350 cas pour 100.000 habitants
"Le taux d'incidence a doublé, depuis la fin du mois d'août et nous sommes aujourd'hui à 350 cas pour 100.000 habitants en Bretagne, détaille jeudi matin Anne-Briac Bili, la directrice de cabinet de l'ARS interviewée par nos collègues de France Bleu Armorique. Soit une évolution de +24,7% depuis le dernier "recensement". 11 873 patients ont en effet été testés positifs en Bretagne entre le 14 et le 20 septembre 2022.
Des chiffres à relativiser quand on sait que le maximum atteint était de 3.458 cas pour 100.000 habitants en janvier 2022.
Pas de panique donc, mais prudence : le coronavirus circule toujours, notamment en Ille-et-Vilaine, et surtout parmi les plus jeunes d'entre nous.
Ecoliers, collégiens, lycéens et étudiants : prudence !
Chiffre à l'appui, l'ARS constate en effet de grosses différences selon les tranches d'âges. Du simple au double parfois ! "Ce sont essentiellement des personnes de moins de 20 ans qui sont les plus touchées, confirme Anne-Briac Bili.
Pour eux, le taux d'incidence double et grimpe à 600 cas pour 100.000 habitants. Sans surprise, étant donné le contexte : "C'est un phénomène que nous connaissons bien, avec la rentrée scolaire, la reprise d'activités et le repli dans des structures fermées, avec la baisse des températures." relativise la directrice de cabinet de l'Agence régionale de santé.
L'ARS demande donc à chacun, de ne pas négliger les doses de rappel des vaccins et de continuer à pratiquer les gestes barrières. Même discours cette fois que le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, interviewé jeudi soir sur le plateau de l'émission Complément d'enquête :
"Oui, il y a une augmentation des cas, notamment chez les jeunes. (...) Il faut reprendre nos gestes barrières et, pour toutes les personnes qui ont une indication à la vaccination, faire leur rappel en même temps que leur rappel grippe", a-t-il répondu.
Une prise de position en décalage par rapport à celle du ministre de la Santé, François Braun, qui affirmait lundi sur France Inter qu'il "est trop tôt pour dire que c’est le début de la huitième vague". Au-delà des termes employés, les élèves et leurs parents l'ont eux, bien sentie passer.
