Le 6 mars dernier, un skieur de 7 ans, originaire de Rennes, décédait, violemment percuté par un autre skieur sur une piste de la station de Joue-du-Loup dans les Hautes-Alpes. Le procureur de Gap vient d'annoncer que la station de ski est mise hors de cause.
L'accident dramatique de ce jeune Rennais de 7 ans avait fait la une des journaux en ce début de mois de mars. Percuté par un skieur âgé de 16 ans, sur une piste bleue de la station de Joue-du-Loup, le jeune garçon, qui portait un casque, était décédé une heure après l'accident des suites de ses blessures.
Le dossier de l'enquête préliminaire a été transmis le 21 mars au parquet d'Amiens, d'où il est originaire, compte-tenu de la minorité du skieur à l'origine de l'accident.
Responsabilité de la station pas engagée
Le parquet de Gap continuait cependant d'enquêter sur les circonstances de l'accident afin de déterminer si la responsabilité pénale de la station est susceptible d'être engagée. "La présence sur les lieux de l'accident d'un radar indiquant la vitesse de passage des skieurs pourrait avoir incité l'adolescent à skier le plus rapidement possible. Notre seule responsabilité désormais, c'est d'examiner si l'organisation de la station a participé d'une manière ou d'une autre à l'accident", avait précisé le magistrat le 21 mars.Ce jeudi, le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, précise que "la responsabilité pénale de la station n'est pas engagée". "Il n'y a pas d'éléments suffisants pour caractériser une éventuelle faute pénale de la station de ski". Le procureur explique aussi vouloir "que chacun tire les conclusions de cet accident pour l'avenir".
Contacté, Alexandre Maulin, responsable de Dévoluy ski développement dit ne pas être au courant de la décision. Il se dit cependant soulagé et pense que "la justice a considéré que la station était dans son cadre normal de sécurité et que nous avions fait notre travail".
Le parquet d'Amiens doit encore décider si le jeune homme porte une responsabilité dans l'accident et doit être présenté ou non devant le juge des enfants dans le cadre de suites judiciaires à l'enquête préliminaire.