Onze personnes, accusées de la destruction de portiques écotaxe, avaient été condamnées en septembre 2014 à des peines de 18 mois ferme à quatre mois de sursis. Elles seront rejugées, à partir de ce lundi 26 juin 2017 par la cour d’appel de Rennes.
L'opération avait été baptisée « coup de vent en Bretagne ». Le mouvement des Bonnets rouges refusait la mise en place de l'écotaxe et de ses portiques sur les routes bretonnes. Entre l'été et l'hiver 2013, pas moins de six portiques étaient tombés sous ce vent de colère. Celui de Pontorson (Manche) a tenu jusqu'au 28 décembre, mais ce samedi-là, vers 18h30, un feu a été allumé au pied d'un des pylônes.
Le procès en septembre 2014
Quelques mois plus tard, onze hommes comparaissent devant le tribunal correctionnel de Rennes, pour la destruction de ce portique de Pontorson, mais aussi pour des violences contre les forces de l’ordre. Membres des collectifs des Bonnets rouges de Dinan, Rennes ou Lorient. Ils ont entre 21 et 47 ans, sont étudiants, infirmiers, artisans. Pendant 3 jours, leurs défenseurs s'attachent à montrer qu'ils ne sont pas des délinquants ordinaires, mais des militants politiques. Des militants qui n'avaient aucun intérêt à casser, mais "exclusivement motivés par la défense et la survie de la Bretagne."
Des peines de prison ferme pour quatre accusés
Le tribunal avait répondu fermement : ce ne sont pas des idées politiques que nous jugeons, mais des faits graves, la destruction de biens publics. Il a prononcé des peines de prison ferme à l'encontre de quatre accusés. Ils ont fait appel de la décision. "A quoi bon ces condamnations ?" s'étonnaient alors les avocats, "le projet d'écotaxe a été abandonné, peut être même grâce à eux. Il faudrait leur dire merci plutôt que les envoyer en prison" ironisait encore un des défenseurs.
Le récit de Séverine Breton et Catherine Deunf
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Le récit de Séverine Breton et Catherine Deunf - images d'archives : Pontorson, le 28 décembre 2013 - Rennes, septembre 2014 - Interview : Frédéric Birrien, avocat