Aujourd’hui à la Cour d’assise d’Ille-et-Vilaine, les experts sont venus proposer certains éclairages sur l’enquête et les circonstances du meurtre de Lucie Beydon l’étudiante brestoise de 20 ans poignardée à son domicile de Rennes.
Aujourd’hui des experts et les proches de la victime se sont succédés à la barre devant la Cour d’Assise d’Ille-et-Vilaine. Ce matin un expert en empreintes génétiques est revenu sur les dix ans d’enquête. Plus de 200 prélèvements et analyses d'ADN ont été réalisés entre le meurtre de Lucie Beydon en 2004 et l’arrestation de Nicolas Le Bouch en 2015.
L’expert a rappelé comment l’ADN de l’accusé a fini par être identifié sur des coussins et des vêtements de la victime, 10 ans après les faits, grâce aux évolutions scientifiques.
Au moment des faits l'accusé avait 27 ans et la victime 20 ans.
Dans le box de l’accusé, Nicolas Le Bouch, reste de marbre. Comme hier quand il a raconté sans émotion sa version de la soirée du meurtre.
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J’ai frappé à la porte de l’appartement, j’ai mis un pied pour qu’elle ne se referme pas. J’avais sorti mon sexe, elle a ouvert la porte brutalement, le couteau est rentré dans son ventre. Je me suis mis à genoux et j’ai donné de nouveaux coups. (Nicolas Le Bouch)
Mais cet après-midi, devant la Cour d’assise, la médecin légiste qui a procédé à l’autopsie du corps de Lucie Beydon relève que les premiers coups ont d’abord atteint le foie et que plus de 25 coups de couteau ont été portés dont certains au cou. Pour elle la victime s’est donc débattue, il y a eu une rixe, une bagarre et surtout un acharnement du meurtrier.
Nicolas Le Bouch a ensuite été interrogé une dernière fois par le Président et l’Avocat général comme une dernière chance d’en dire plus à la famille de la victime
« Vous avez une forme de devoir à l’égard des proches de la victime » lui dit le Président.
Mais comme précédemment, le présumé coupable répond qu’il était trop ivre et qu’il ne se souvient pas.
Puis ce sont un ami de la famille et la tante de la victime qui sont venus témoigner.
Les proches de Lucie Beydon se succèdent devant la cour d'assises de #Rennes « que faisons-nous pour que cessent ces meurtres de femmes, pour que nos fils et les fils de nos fils arrêtent de considérer le corps des femmes comme un objet» demande à la cour un ami de la famille. pic.twitter.com/zzUThwigS9
— sylvaine salliou (@sylvainesalliou) November 22, 2017
Et enfin la mère de Lucie Beydon a rappelé que sa fille était morte depuis 4827 jours
Nous sommes condamnés au deuil à perpétuité
La mère de Lucie Beydon espère voir l’accusé mis hors d’état de nuire. Le verdict est attendu demain.
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