Les Presses universitaires de France (PUF) se sont engagées à amender un article polémique sur la discrimination positive, qui parle des citoyens des outre-mer, dans la prochaine édition de son dictionnaire sur le racisme. L'universitaire visée est un professeur de droit public de Rennes 1.
"La seule discrimination dont puissent aujourd'hui se plaindre les citoyens français d'outre-mer est une discrimination positive massive: majoration de salaires et de retraites, exonération sociales et fiscales, subventions à perte de vue, primes de toutes sortes, y compris les voyages gratuits ou à prix réduit vers la métropole au nom de la +continuité territoriale+." C'est la phrase qui a déplu, elle est extraite dans la prochaine édition du dictionnaire du racisme. Et l'universitaire visée, s'appelle Anne-Marie Le Pourhiet. Elle est professeur de droit public à l'université Rennes 1 et connue comme pourfendeuse de la discrimination positive.
Le Conseil représentatif des Français d'outre-mer (Crefom) s'était ému le 31 janvier pour leur faire part de la "très vive émotion" à la lecture du "Dictionnaire historique et critique du racisme", ouvrage collectif de 2.016 pages et de 250 auteurs.
La déléguée interministérielle à l'égalité des chances des Français d'outre-mer, Sophie Elizéon, avait aussi condamné cet article le 7 février et saisi le directeur de l'ouvrage, le philosophe Pierre-André Taguieff (CNRS-Cevipof). A l'issue d'une réunion entre le Crefom et la présidente du directoire des PUF Monique Labrune le 10 mars, cette dernière a défendu l'ouvrage, "aboutissement d'un travail de plus de 15 ans", tout en reconnaissant que "parmi les plus de 9 millions de signes de l'ouvrage, il est certain que quelques formulations hâtives ou erronées ont pu échapper à notre vigilance", selon un courrier. "Lors de la deuxième édition de l'ouvrage, nous procéderons aux amendements qui
s'imposent", écrit Mme Labrune au Crefom.