Comme sa voisine, Rennes 2, l'université de Rennes 1 s'oppose à l'unanimité de son Conseil d'administration à des frais d’inscription différenciés pour les étudiants internationaux. Une réforme dans le cadre du dispositif "Bienvenue en France".
Le Conseil d'administration de l'Université de Rennes 1 a voté ce vendredi à l'unanimité une position pour s'opposer à la réforme annoncée par le gouvernement pour des droits d'inscription différenciés pour les étudiants non européens, dans le cadre du dispositif "Bienvenue en France" et demander la suspension de son entrée en vigueur. L'université appelle en particulier à une large concertation nationale sur cette question.
#BienvenueenFrance Frais d’inscription différenciés pour les étudiants internationaux
— Université Rennes 1 (@UnivRennes1) January 25, 2019
Le conseil d'administration #Rennes1 s'oppose à la réforme en l’état et demande la suspension de son entrée en vigueur.
Position votée à l’unanimité par les membres du CA https://t.co/bZJuyplgaU pic.twitter.com/oStZC69TUs
Rennes 1 rappelle qu'en tant qu'"universté de recherche, reconnue en terme de laboratoires internationaux, associée avec les grands organismes de recherche", elle accueille 40% de doctorants étrangers. 40% des étudiants étrangers qui y étudient sont en outre originaires du Maghreb ou de l'Afrique subsaharienne, précisent-elle encore. Le Conseil d'administration de Rennes 1 "conscient des inquiétudes soulevées par cette réforme sur l'application des droits différenciés, s'oppose à la réforme en l'état et demande une suspension de son entrée en vigueur."
Une position déjà adoptée par sa voisine, l'université de Rennes 2, le 16 janvier dernier.
Une augmentation des frais pour les étudiants étrangers, dans le cadre du dispositif "Bienvenue en France", qui viserait selon le Premier ministre, à améliorer leurs conditions d'accueil (financement de bourse, accompagnement...) et à augmenter ainsi leur nombre. Avec cette réforme, Édouard Philippe compte ainsi porter le nombre d'étudiants accueillis en 2027 à 500 000, contre un peu plus de 320 000 aujourd'hui.