La FDSEA contrôle l'étiquetage de la viande et du lait en grande surface

Une douzaine d'agriculteurs, affiliés FDSEA  ou JA, ont pris part à une opération de contrôle au centre Leclerc de Rennes (35). L'origine des viandes et du lait ainsi que les prix ont été regardés à la loupe. La veille, la tension entre le patron de l'enseigne et le syndicat est montée d'un cran. 

Sweat-shirt bleu marine sur le dos floqué "Police", une bonne douzaine d'agriculteurs, affiliés FDSEA et JA" (Jeunes agriculteurs) ont sillonné, ce jeudi matin, les rayons de l'hypermarché Leclerc de Rennes-Cleunay.

Leur objectif: vérifier la provenance et le prix des produits qui contiennent plus de 50% de viande et de lait, ainsi que l'exige la réglementation sur l'étiquetage.

C'est ce qu'explique Cédric Henri, secrétaire général de la FDSEA d'Ille-et-Vilaine.

Cédric HENRI, secrétaire général de la FDSEA d'Ille-et-VIlaine ©France 3 Bretagne

Cette opération intervient alors que la tension est encore montée d'un cran, mercredi, entre le patron de l'enseigne et le syndicat agricole. 

 

Leclerc critique


Michel-Edouard Leclerc a de nouveau critiqué la "manière de faire" des Etats généraux de l'alimentation, s'attirant une réplique cinglante de la FNSEA, signe d'une tension croissante à une semaine d'annonces décisives du gouvernement.
Le remuant patron de l'enseigne E.Leclerc avait déclenché les hostilités en accusant la semaine dernière "certains industriels et des distributeurs" de préparer "des hausses de prix de 5% à 15% sur des milliers d'articles alimentaires (...) en marge des Etats généraux".
Il a enfoncé le clou en affirmant qu'"on se trompait de manière de faire" en focalisant les enjeux autour de cette question et que "la réponse par le prix n'était pas suffisante".

Celui qui a bâti sa réputation sur les prix bas aurait préféré "que les Etats généraux s'imprègnent et se servent de l'évolution du comportement des consommateurs" afin de pousser producteurs et distributeurs à "repositionner leur offre et créer des poches de valeur pour travailler vers une rémunération des agriculteurs". En clair, à s'adapter à la demande pour produire mieux et vendre plus cher. Mais "ce n'est pas comme ça qu'on a posé le problème", a-t-il regretté.

LA FNSEA réplique


Des propos qui n'ont pas arrangé ses relations, déjà tendues, avec la FNSEA. La présidente du premier syndicat agricole de France, Christiane Lambert, a fustigé un personnage "insolent et provocateur", à l'attitude "scandaleuse".

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