Le processus de fusion des deux universités rennaises, Rennes 1 et Rennes 2, est officialisé aujourd'hui, suite aux votes des deux conseils d'administration. Ce mariage, qui placera le pôle universitaire de Rennes au 3è rang des villes de province, derrière Aix-Marseille et Nancy, fait polémique.
Les universités Rennes 1 et et Rennes 2 devraient fusionner en 2016. Voté vendredi dernier et cet après midi par les deux conseils d'administration, le processus de fusion, annoncé officiellement ce soir, devrait permettre de mutualiser les moyens et les compétences des universités. Il devrait aussi renforcer son attractivité, mais aussi selon les président permettre de développer la recherche et les formations répondant aux grands enjeux de demain. Rennes pourrait devenir ainsi l'un des plus importants pôles universitaires de France, fort de 48 000 étudiants. Mais le projet suscite aussi beaucoup d'inquiétudes.
Etudiants, personnels, ou enseignants le monde universitaire apparaît en effet visiblement divisé face à cette fusion. Certains sont venus exprimer leur opposition devant le siège de Rennes 1 aujourd'hui, là où le conseil administratif vient tout juste de voter en faveur d'un établissement unique.
Si certains aspirent à la mutualisation des compétences d'autres redoutent en revanche la mutualisation des moyens. Diminution du nombre de postes, suppression de filières moins rentables, ou réduction de leur budget, formations inégales, diplômes plus ou moins qualifiants selon les universités, ce sont les craintes qui se profilent.
Le reportage à Rennes (35) de Karine Cevaer et Christophe Rousseau
Interviews :
- Guy Cathelineau, Président Université Rennes I
- Jean-Emile Gombert, Président Université Rennes II
- Christian Godet, Chercheur en physique Rennes I - Représentant intersyndicale FO/ CGT/ FSU
- Paul Le Damany, Pdt UNEF Rennes - étudiant en histoire Rennes II