Ils sont plusieurs centaines d'Iraniens à Rennes et ils se sont donnés rendez-vous à 18h pour affirmer leur soutien aux manifestants d’Iran. Des Iraniens de Brest ont aussi fait le trajet pour participer à leur échelle à cette "Révolution".
Ils n’auraient raté ce rendez-vous pour rien au monde. Jawad et sa compagne Anaëlle sont partis de Brest dans l’après midi avec un groupe d’amis Iraniens. Pancartes et banderoles dans le coffre, ils ont pris la direction de Rennes pour la manifestation de soutien au peuple iranien organisée dans la capitale bretonne.
"On soutient le mouvement et on veut montrer au monde entier qu’il se passe quelque chose en Iran", nous explique Jawad. Cet Iranien est arrivé en France en 2016, avant de s’installer à Brest en 2017.
Plusieurs centaines d'Iraniens ont trouvé refuge à Rennes
Comme lui, de nombreux Iraniens ont trouvé refuge en Bretagne. On estime que la communauté iranienne rennaise rassemble quelques centaines de personnes.
Forcément touchés par les nombreuses manifestations qui touchent leur pays d’origine, ils manifestent régulièrement pour tenter d’aider comme ils le peuvent leurs compatriotes restés sur place.
"C’est très important pour les réfugiés d’aller à Rennes aujourd’hui, nous explique Anaëlle, compagne de Jawad. Ils aimeraient être présents en Iran pour aider là-bas. Ils font ce qu’ils peuvent ici en essayant de sensibiliser l’opinion publique sur ce qui se passe là-bas. Pour dénoncer le régime iranien qui est un régime dictatorial et brutal."
"C’est une Révolution"
La mort de Mahsa Amini, iranienne de 22 ans, a été "la goutte d’eau qui a fait déborder le vase" de la contestation iranienne nous expliquent-ils.
"Les iraniens ne cachent plus leur colère, poursuit Anaëlle. Ils ont envie d’égalité pour les femmes. Ils veulent plus de libertés. Liberté de choix. Choix d’être croyant ou non. De porter le voile ou non. De se marier ou non. Le choix de vivre leur vie comme ils l’entendent." "Il faut changer le régime", conclut Jawad.
La manifestation commencera place de la République, à 18h.