Les drapeaux sont bigarrés, de toutes les couleurs syndicales. Une nouvelle manifestation contre l'extrême-droite et contre la politique du gouvernement se tient à Rennes. Plus de 3 000 personnes défilent dans les rues en fin de journée, selon la Préfecture.
Les syndicats montent au front contre l'extrême droite. Les drapeaux palestiniens flottent au côté de ceux de la CGT, FO ou encore Sud. Les rues de Rennes résonnent à nouveau de slogans antifascistes et contre l'extrême droite. Cette fois, le rassemblement qui réunit jusqu'à 3 000 personnes est à l'initiative d'un appel intersyndical.
"La jeunesse emmerde toujours le Front national", peut-on lire sur une pancarte. Au micro sur l'esplanade Charles de Gaulle, les figures syndicalistes se relaient. "La montée de l'extrême droite est la conséquence directe des politiques antisociales mises en place par les gouvernements successifs. Ces gouvernements qui ont méprisé les luttes sociales et validé des thèses racistes et xénophobes."
"Français immigrés, mêmes patrons, mêmes combats."
"Ces courants politiques seront toujours les ennemis des travailleurs et travailleuses, avance une autre syndicaliste. L'extrême droite est une imposture sur les sujets économiques et sociaux."
#elections Plusieurs milliers de personnes manifestent contre l’extrême-droite dans les rues de #Rennes depuis 18 heures, avec pour slogan principal « pas de quartier pour les fachos! . La police bloque l’accès au centre historique pic.twitter.com/GhjM2A7r2t
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) June 11, 2024
"Pas de fachos dans mon quartier et pas de quartier pour les fachos," crient les manifestants. "On défendra la ville de Rennes", avance une jeune femme. A Rennes, le Rassemblement national et sa tête de liste Jordan Bardella ont recueilli dimanche dernier près de 10% des suffrages exprimés.
Les rues du centre-ville historique de Rennes sont bloquées par de nombreuses forces de l'ordre. Des black blocs ont été aperçus dans le cortège. D'après la préfecture, une trentaine "de membres de l'ultra-gauche a profité du rassemblement pour dégrader un distributeur automatique de billets et des panneaux place de Bretagne". Trois personnes ont été interpellées.
Avec Benoit Levaillant