C’est une découverte mondiale. Une première annoncée simultanément en Allemagne, aux Etats-Unis et en France. La fusion de deux étoiles à neutrons a été observée par la détection d’ondes gravitationnelles, avec le concours d’un chercheur de l’Université Rennes 1.
Il y a un petit peu de Bretagne dans la découverte qui secoue le vaste monde de l’astrophysique. Rien de moins qu’un des secrets les mieux gardés de l’univers, celui de la fusion d’étoiles à neutrons.
Pour la première fois, le 17 août dernier, des scientifiques ont pu observer la fusion de deux étoiles à neutrons, véritable "feu d'artifice" dont l'observation a débutée par la détection d'ondes gravitationnelles.
"Ce qui est merveilleux c'est que l'on a vu toute l'histoire se dérouler: on a vu les étoiles à neutrons se rapprocher, tourner de plus en plus vite l'une autour de l'autre. On a ensuite vu la collision, puis la matière, les débris envoyés partout", a expliqué à l'AFP Benoît Mours, directeur de recherche CNRS.
Cela nous renvoie à Einstein et ses hypothèses, dont celles de l’expansion de l’univers et de la gravitation. Cette découverte nous en apporte non seulement la preuve, mais nous permet de calculer la vitesse de cette expansion.
C’est l’une des principale découverte résultant du travail de plusieurs centaines de chercheurs dans le cadre du programme européen Virgo, un détecteur d’ondes gravitationnelles situé près de Pise en Italie, et son pendant américain, Ligo, qui doit mesurer un signal infime.
Parmi les plus de 3 600 chercheurs, François Bondu, du laboratoire FOTON de Rennes (CNRS, Rennes 1, INSA). Il travaille depuis des années sur le bruit thermique et la stabilisation du laser. Et d'expliquer : "Un laser, c'est déjà 70 milliards de fois trop bruyant. Or il faut réduire ce bruit. Donc moi, mon travail, ça a été de comprendre comment faire pour que le bruit du laser n'intervienne plus dans la mesure".
La particularité de cette découverte, c’est aussi que pour la première fois, cette fusion d’étoiles a été observée par de nombreux télescopes. Un travail d’équipe international, qui ouvre bien des horizons…