La projection du film de Roman Polanski perturbée au TNB, des militants souhaitent sa déprogrammation

La séance du film de Roman Polanski "J'accuse" a été perturbée par un collectif de militants au TNB à Rennes, alors que le réalisateur est sous le coup de plusieurs accusations de viols.

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A l'initiative de Nous Toutes 35, des militants ont affiché leur opposition ce samedi 16 novembre au Théâtre National de Bretagne (TNB) qui diffuse le dernier film de Roman Polanski "J'accuse." Le réalisateur a récemment été accusé de viol par Valentine Monnier, une photographe. Ce témoignage s'ajouterait à d'autres. Roman Polanski est par ailleurs toujours poursuivi par la justice américaine à la suite d'une procédure pour détournement de mineure lancée en 1977. 


Une projection perturbée


Sur les réseaux sociaux, les militants ont indiqué avoir envahi le TNB pour que le film soit déprogrammé. Les personnes mobilisées souhaitaient une rencontre avec le directeur. Le 12 novembre dernier, Arthur Nauzyciel avait pris position et expliqué dans un communiqué pourquoi il comptait maintenir la projection de "J'accuse"

À la question de savoir si l'on peut "dissocier l'oeuvre de l'homme", il répondait notamment : "Ne désirant pas penser seul cette expérience inédite, je prends le risque de maintenir les séances du film pour que cela ouvre une brèche dans la compréhension de ce que nous traversons". Et d'ajouter "Déprogrammer le film serait évacuer le débat, sa complexité, et nous ferait rater une chance de conscientiser ce que nous traversons en apprenant de nos erreurs, si ce choix, car c'en est un, s'avère en être une."
 
A., membre du collectif Nous Toutes 35 explique : "Nous souhaitons une position claire du TNB, alors que c'est un théâtre public, engagé, sur des thématiques LGBT par exemple. Il travaille aussi avec l'actrice Adèle Haenel qui s'est exprimée sur des attouchements qu'elle a subis. Ce n'est pas cohérent de la part du TNB." Elle ajoute : "Pourquoi le diffuser alors que le Gaumont le fait aussi ?"

Selon cette militante, la séance a finalement été interrompue et une longue discussion s'est engagée avec Arthur Nauzyciel. Les séances prévues ce dimanche sont annulées, une information confirmée sur le site internet du TNB. Elles devraient reprendre par la suite. "S'il n'est pas déprogrammé totalement, nous pourrions revenir", indique A.
 
Cette mobilisation a entraîné le déclenchement des alarmes dans l'enceinte du TNB, les spectateurs ont dû être évacués, y compris ceux qui assistaient à d'autres spectacles. Ils ont ensuite pu regagner leurs salles. 

Ceux qui étaient venus voir le film assimilent cette action à de la censure.
 
 
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