Les étudiants en chirurgie dentaire se sont rassemblés devant la CPAM de Rennes, ce jeudi matin. Ils se disent toujours insatisfaits de la révision des remboursements des soins dentaires.
Les étudiants en chirurgie dentaire, en grève depuis près de trois semaines, se sont rassemblés ce matin devant la CPAM de Rennes. Ils manifestent contre le projet d'arbitrage de la ministre de la Santé Marisol Touraine portant sur une révision des remboursements des soins dentaires.
Les négociations, entamées il y a plusieurs mois, n’aboutissent pas. Les syndicats de dentistes ne trouvent pas satisfaisantes les propositions de l’Assurance maladie visant à revaloriser un certain nombre d’actes de base, comme le détartrage et les traitements des caries en contrepartie d’un plafonnement des actes liés aux prothèses.
"Pas les moyens d'assurer ma mission"
Dans une lettre ouverte adressée à Marisol Touraine, un étudiant en dentaire indique qu'il lui apparaît "impensable que vous ne me donniez pas les moyens d'assurer ma mission. En effet, les protocoles de soins que l'on m'enseigne nécessitent un plateau technique ainsi qu'un temps de soins qui ne coïncident pas avec les honoraires que vous souhaitez nous imposer".L'étudiant regrette l'absence de discussion :
J'aimerais trouver face à moi autre chose qu'un mur d'intransigeance et d'égoïsme.
"Les soins de carie n'ont pas été réévalués, ou très peu, depuis 30 ans, indique Florent Huguet-Jaime, étudiant en dentaire. On demande de faire nos soins comme on nous l'a appris, c'est-à-dire avec une technique moderne. [...] Ces soins-là ont un coût qui n'est pas reconnu par la ministre de la Santé. On souhaite qu'elle valorise à juste valeur tous les soins que l'on souhaite faire et qu'on nous apprend à faire."
De son côté, la CPAM assure avoir conscience de la situation : "L'assurance maladie souhaite se réinvestir dans les soins dentaires davantage que ça ne l'a été fait par le passé [...] pour garantir un accès aux soins dentaires pour tous, assure Caroline Bonnet, directrice adjointe à la CPAM de Bretagne. Elle a fait des propositions significatives avec des revalorisations qui représentent 800 millions d'euros en année pleine. [...] C'est une négociation qui va dans le bon sens", conclut-elle.
Les étudiants doivent se réunir ce jeudi après-midi pour décider de la suite à donner au mouvement.