Plus de 300 salariés de 6 sites français de Solocal (Pages Jaunes, Mappy, Solocal marketing services ...), dont celui de Rennes (35), ont manifesté jeudi à l'appel des syndicats pour réclamer des mesures face à "la pression managériale" et "avant que ne se produise un drame", selon l'intersyndicale.
Une grève était appelée dans le groupe, héritier des Pages Jaunes de France Télécom et désormais côté en bourse. Elle a été "bien suivie", selon les syndicats.
Solocal (publicité et marketing numérique) compte 6 sites en France; à Rennes (150 salariés), à Boulogne-Billancourt, Lille, Nancy, Lyon et Bordeaux.
Plusieurs plans sociaux
Plusieurs plans sociaux se sont déjà traduits par le départ de plus de 1.000 personnes en 2018 et 2019, faisant peser une charge de travail de plus en plus lourde sur les quelque 2.800 salariés restants, a rappelé Frédéric Gallois, délégué syndical central FO.
"Les salariés n'en peuvent plus, tous métiers confondus. On a des gens en souffrance, avec un taux d'absentéisme anormalement élevé, des arrêts maladie, certains parlent de suicide", a témoigné ce délégué.
Des charges de travail "insupportables"
Les objectifs fixés aux salariés pour recruter de nouveaux clients se traduisent par des charges de travail estimées insupportables. "Parce que ni l'organisation, ni les processus, ni les outils n'ont été prévus pour 30% d'effectifs en moins, la charge sur ceux qui restent a explosé et ne peut être résorbée", indique le communiqué signé par les syndicats Autonome, CFDT, FO, CGT, CFE-CGC.
La direction a "commencé à revenir vers les syndicats et leur a fixé un rendez-vous le 27 novembre", a indiqué Frédéric Gallois. "Nous attendons des gestes forts", a-t-il ajouté.