Rennes : les luttes sociales sous l'œil d'observateurs

Un collectif de 6 organisations a lancé un observatoire rennais des libertés publiques ce vendredi 21 mai. Son but : recueillir des informations et des témoignages sur le respect des droits des citoyens.

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Cela fait un an que le collectif travaille à la création de cette organisation. Ce vendredi 21 mai, l'observatoire rennais des libertés publiques (Orlib) est désormais officiellement lancé. A l'origine de cet observatoire il y a la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) Solidaires, Attac, la FSU, la Libre pensée d'Ille-et-Vilaine et le Syndicat des avocats de France (Sav)

 "Historiquement Rennes est une ville qui participe activement aux mouvements sociaux. Cela a été encore le cas lors des manifestations contre la loi travail, les retraites, les gilets jaunes. Nous étions plusieurs à estimer qu'il manquait ici un organisme qui s'intéresse au respect des libertés publiques" explique Nicolas Prigent, avocat au barreau de Rennes et membre de la LDH.

 

 

Des libertés publiques régulièrement mises à mal selon le collectif

"Qu'il s'agisse de la liberté de manifester, de l'accessibilité et mise en oeuvre des droits, du respect de la vie privée, etc, les libertés publiques subissent des assauts répétés, particulièrement en ces périodes d'états d'urgence successifs" estime le collectif.


Citant des témoignages de syndicalistes "parfois arrêtés de manière quasi préventive, avant même d'avoir manifesté ou en début de manifestation", Me Pacheu, avocat et membre de la LDH, considère que "cela pose la question de la judiciarisation du mouvement social" .

La raison d'être de l'Orlib est donc de recueillir des données objectives sur les atteintes aux libertés publiques.

 

Des observateurs missionnés pour suivre le déroulement des manifestations

Pour mener à bien sa mission l'observatoire rennais des libertés puliques (Orlib) réalisera de la collecte d'informations et de témoignages.

Sur chaque manifestation un groupe de trois observateurs, formés tout spécialement, sera  missionné et aura pour but d'observer en toute neutralité le déroulement du rassemblement et la stratégie de maintien de l'ordre. Equipés de chasubles estampillées "orlib" ces envoyés spéciaux réaliseront des vidéos, non diffusées publiquement, et collecteront des témoignages afin de rédiger des rapports sur les atteintes aux libertés publiques. Et "sur chaque manifestation où ils seront présents les observateurs devront se présenter aux autorités et forces de l'ordre" explique Me Nicolas Prigent, avocat et adhérent de la LDH.

"L'idée est d'avoir un réceptacle commun des doléances pour établir des liens qui ne se font pas aujourd'hui et documenter tout cela", a renchéri Me Prigent.

 

Le recrutement des observateurs est en cours. "Pour devenir observateur il faut être parrainé par une des organisations membres de l'observatoire, il faut accepter et signer une charte de neutralité et il faudra aussi être formé" nous explique Me Prigent.

 

Observer le respect des libertés dans les lieux de privation des libertés

L'Orlib ne souhaite pas se limiter aux manifestations. "Nous souhaitons aussi faire des testings dans certaines administrations comme les services de la préfecture pour voir comment les libertés sont respectées. Aussi nous voulons témoigner de ce qu'il se passe dans les lieux de privation de liberté comme les prisons ou le centre de rétention administrative" ajoute Me Prigent.


En France il existe une douzaine d'observatoires de ce type.

 

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