Le père Nicolas Guillou affiche sa présence sur les réseaux sociaux depuis une dizaine d'années. Curé à Notre-Dame de Rennes, aumônier auprès d'étudiants, il estime que ces nouveaux moyens de communication participent à la transmission de la Bonne Nouvelle.
Inscrit sur Twitter depuis avril 2010, également présent sur Facebook, le père Nicolas Guillou est partout, ou presque. À 49 ans, le curé de Notre-Dame de Rennes, aumônier auprès d'étudiants et au service communication du diocèse se souvient qu'il a très tôt adhéré à ces réseaux sociaux. Sur Twitter, il voulait être en contact avec les institutions et les journalistes, et recevoir des informations. Les nouvelles technologies c'est son truc, son église a sa propre application téléphonique, sur laquelle les fidèles peuvent faire des dons.
Rennes : quête électronique à l'église
À Rennes, la paroisse teste depuis quelques jours la quête électronique auprès des fidèles.
Sa tweet attitude ? Il retweete des choses qui lui paraissent intéressantes, ou écrit lui-même un mot d'humeur, en fonction de l'actualité, souvent en lien avec la religion. Quand on lui demande s'il a l'autorisation de sa hiérarchie et de l'Église en général, il répond que cette liberté est clairement établie, depuis longtemps. "Les prêtres ont toujours pu communiquer comme ils le voulaient. Au XIXème siècle par exemple, l'Abbé Bridel a été à l'origine de plusieurs journaux militants".
Nouvelle évangélisation
Nicolas Guillou affiche une préférence pour Facebook. Il a sa propre page et l'autre, paroissiale. Elle lui est utile pour communiquer sur sa vie de prêtre car dit-il "nous sommes des personnages publics". Il y transmet notamment des documents, tout en dosant savamment cette communication, "être prêtre c'est toujours un mélange entre vie personnelle et professionnelle, il faut bien réfléchir à ce que l'on dit, surtout dans certaines périodes comme récemment avec les élections. Je ne suis pas là pour dire pour qui voter, mais je peux rappeler qu'il faut voter."
Influenceur, il souhaite l'être, "au bon sens du terme". Cette communication sur les réseaux sociaux participe, pour lui, à la nouvelle évangélisation, "une proposition ouverte sur le monde, l'expression d'une pensée positive et humaniste."
Le phénomène gagne peu à peu la communauté religieuse. D'autres prêtres s'y sont mis comme lui. Les évêques également même si leurs comptes peuvent être gérés par des services de communication. "Les petites soeurs des pauvres" ont leur propre page Facebook et modernisé leur site internet souligne Nicolas Guillou. Tous ces supports ne sont finalement qu'un autre moyen "d'apporter la Bonne Nouvelle" conclut-il.
► France 3 Bretagne vous donne rendez-vous le dimanche 7 mai à 11 h, pour une émission consacrée à l'Église en Bretagne