Une trentaine de Mahorais de l'Ouest se sont rassemblés ce samedi matin. Objectif : dénoncer l'insécurité qui règne sur l'île de Mayotte.
"Mayotte en Sous-France", un slogan choc pour dénoncer la situation du 101e département français, de plus en plus en proie à l'insécurité selon les habitants de l'île. Alors que la contestation ne faiblit pas à 8 000 km de la France, elle s'étend à la métropole. Ce samedi, une trentaine de Mahorais de l'Ouest, inquiets au sujet de l'insécurité qui règne sur l'île dans laquelle ils ont leur famille, se sont rassemblés en soutien aux manifestations qui se déroulent à Mayotte en ce moment.
À #Rennes, rassemblement des Mahorais de l’ouest, inquiets de la situation dans leur île #Mayotte pic.twitter.com/DiKQdSJAVy
— Isa Rettig (@isa_rettig) March 10, 2018
"Ils ont peur la nuit, le matin, le soir, quand ils dorment, quand leurs enfants vont à l'école", s'inquiète Oistoiti Cheihi. Même témoignage de Thérèse, une amoureuse de Mayotte qui s'y rend depuis "une quinzaine d'années" constate une "dégradation de la situation" de l'île. "En décembre 2016, je me suis fait agresser. Je ne vais plus seule à la capitale, parce que j'ai toujours peur. C'est une situation déplorable."
Chadhouli Youssouf, organisateur du rassemblement rennais demande que "le Premier ministre, le ministre de l'Intérieur ou le Président lui-même" vienne "constater ce qui se passe" sur l'île.
À Mayotte, 84 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. En Bretagne, la communauté mahoraise compte entre 20 000 et 30 000 personnes.