Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin est venu à Rennes en fin d'après-midi, afficher son "dégoût" suite aux inscriptions anti-musulmans taguées dans la nuit de samedi à dimanche sur les murs du centre culturel islamique Avicenne dans le quartier Villejean.
Ce dimanche 11 avril au matin, de multiples tags anti-musulmans et anti-immigration ont été découverts sur les murs du centre culturel islamique Avicenne à Rennes. Des tags qui ont provoqué l'émoi de la communauté musulmane et des réactions de condamnation de nombreuses personnalités.
Le ministre de l'Intérieur a fait le déplacement à Rennes ce dimanche soir. Arrivé vers 18h30, il s'est entretenu avec les représentants musulmans et différentes personnalités politiques locales tel le président du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine Jean-Luc Chenut, la maire de Rennes Nathalie Appéré, la sénatrice Françoise Gatel et les députés LREM du secteur.
Du "dégoût" face à ces "insultes"
Gérald Darmanin a tenu à préciser qu'il était venu témoigner de la solidarité du gouvernement et du chef de l'État. Il a évoqué son "dégoût" face à ses inscriptions racistes et anti-musulmans qui sont "des insultes aux musulmans français et des insultes à la France".
À l'issue de sa rencontre avec les responsables du centre culturel islamique, il est revenu sur l'augmentation ces dernières années des actes anti-religieux, qu'ils soient anti-chrétiens, anti-juifs ou anti-musulmans. Il a promis la "protection" des lieux de culte musulman à deux jours du début du Ramadan, précisant qu'il avait donné des consignes aux préfets. Il a évoqué plusieurs mesures, comme la présence de policiers pendant les fêtes religieuses ou encore l'enveloppe pour les caméras de vidéoprotection qui augmente de 40% et qui sont "à la disposition des lieux de culte qui peuvent s'équiper".
Ceux qui se sont attaqués à ce lieu de culte ici, comme tous ceux qui s'attaquent à des lieux de culte sont eux-mêmes des séparatistes.
"Tout lieu de culte, tout lieu d'inspiration religieuse est le bienvenu dans notre pays et nous devons la protection à nos concitoyens musulmans comme nous le devons à nos concitoyens chrétiens ou juifs", a ajouté le ministre.