Au lendemain d'une campagne de militants LREM dénonçant les communes qui augmentent leur taxe d'habitation, via le hashtag #BalanceTonMaire, Françoise Gatel a vu rouge. "C'est plus que de l'agacement, c'est de la désolation" a estimé la sénatrice, conseillère municipal de Chateaugiron.
Sur Twitter, le hashtag #balancetonmaire a commencé à se répandre comme une traînée de poudre en fin de semaine. Orchestrée par des militants LREM, la campagne de dénigrement des communes qui ont décidé une augmentation de la taxe d'habitation, provoque l'indignation des maires de France.
Cela va en effet à l'encontre des promesses du gouvernement, qui a fait de la baisse de la taxe d'habitation une promesse de campagne. Mais c'est bien les communes, "dans un contexte de baisse des moyens" précise François Baroin, de l'Association des Maires de France, qui décident de cet impôt.
L'utilisation du hashtag #balancetonmaire, en référence au #balantetonporc dénonçant des crimes sexuels, a provoqué "plus que de l'agacement" chez Françoise Gatel, sénatrice et conseiller muncipal deChateaugiron, ancienne présidente de l'Association des Maires de France d'Ille-et-Vilaine.
Il n'y a rien de scandaleux
"Si dans la République, certains croient pouvoir utiliser des méthodes comme cela, avec des mots comme ça, pour afficher une honte à des maires qui n’ont rien démérité, je pense que c’est une sorte d’inconscience qui est très grave" nous a-t-elle déclaré, " vous vous rendez compte dans quel registre on est ?".
"Quand on sait que sous le précédent gouvernement on a diminué les recettes de 13 milliards d’euros, avec des charges supplémentaires, cette année comme chaque année il y a des communes qui augmentent leur taux de fiscalité, il n’y a rien de scandaleux" a-t-elle poursuivi.
L'élue bretonne espère qu'un responsable de LREM, "qui désapprouve sans doute cela", prenne publiquement la parole "afin que l'on stoppe tout cela".
