Les gendarmes vont désormais répondre aux questions des citoyens sur la messagerie instantanée de Facebook et les réseaux sociaux.
La BNum a pour objectif de traiter en moins de 24h toutes les demandes, d'où qu'elles viennent dans le monde. La brigade est installée à Rennes.
Tchater avec un gendarme sur Facebook ? C'est désormais possible grâce à la brigade numérique (BNum) de la gendarmerie nationale, chargée de renforcer le contact avec la population. Une vingtaine de militaires, dont deux femmes, composent cette brigade d'un nouveau type qui doit être inaugurée ce mardi à Rennes par le ministre de 'Intérieur Gérard Collomb.
Une société de plus en plus connectée
Le dispositif rentre dans le cadre de la police de sécurité au quotidien."On pourrait la comparer aux hotlines des fournisseurs d'accès à internet",explique le lieutenant-colonel Rémy Nollet, officier à la mission numérique de la gendarmerie.Tous les jours, 24h/24, les gendarmes répondront aux questions des citoyens sur la messagerie instantanée de Facebook, via les messages privés de Twitter ou par l'intermédiaire d'une fenêtre de tchat sur le site internet de la gendarmerie. "On essaie de répondre à une demande d'une société de plus en plus connectée",explique Rémy Nollet, qui assure que ce contact numérique ne se substituera pas aux autres moyens d'accès aux gendarmes (par téléphone ou en brigade territoriale notamment).
Installés dans une caserne de Rennes, derrière un mur d'écrans, les gendarmes numériques ont trois missions: renseigner, prévenir et orienter les citoyens. Mais ils n'ont pas vocation à traiter les urgences qui restent de la compétence du 17 ou du 112. Uniquement par écrit, ils vont par exemple répondre à des questions sur le code de la route, faire de la prévention contre les cambriolages ou orienter vers le site internet permettant de déposer une pré-plainte en ligne. Une foire aux questions de plus de 600 entrées a aussi été élaborée pour faciliter leur travail. "Il s'agit de faciliter le premier contact avec les forces de l'ordre qui est parfois très difficile à faire pour les victimes", dit M. Nollet.
Toutes les demandes traitées en moins de 24h
La gendarmerie est une des premières forces de sécurité intérieure à disposer d'une telle brigade en Europe, avec la police de Londres et celle des Pays-Bas, selon lui. La BNum a pour objectif de traiter en moins de 24 heures toutes les demandes, d'où qu'elles viennent. "Il n'y a pas de limite, c'est planétaire", s'enthousiasme le capitaine Patrice Georget, commandant de la BNum. "Si un ressortissant français à Melbourne (Australie) veut nous contacter, il peut le faire." S'ils constatent des faits pouvant constituer une infraction, les gendarmes de la BNum ont en outre reçu une habilitation de police judiciaire nationale, qui leur permet d'établir des procès-verbaux d'investigation et de les transmettre aux parquets compétents.
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