Thomas Lagarrigue, explorateur de galaxies Transmusicales

Chaque année depuis 12 ans, Thomas Lagarrigue ausculte et décortique la programmation des Trans Musicales, pour ensuite permettre au public de s'y retrouver dans cette jungle musicale. Déjà découvreur dans l'âme, il a été happé par les Trans en arrivant, étudiant, à Rennes. Portrait.

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Dans son bureau, Thomas Lagarrigue ne croule pas sous les ouvrages ou sous les disques. Il dirige aujourd'hui le label Idwet (psykick lyrikah, Del Cielo, Olivier Mellano), trouve des "synchros", des musiques pour des pubs, ou fait de la supervision musicale pour le cinéma. L'ère du net est passé par là, les vinyles restent à la maison.

"Cela facilite l'accès, la promotion, mais avant Internet quand on était motivé on pouvait quand même découvrir. Sauf que ça prenait plus de temps". Et de raconter comment, lycéen à Alençon, il copiait sur cassettes tout ce qui lui tombait sous la main à la médiathèque. "Je prenais au hasard des trucs que j'avais écouté, dont j'avais entendu parler, un tas de trucs juste parce que j'aimais bien le visuel".

Thomas Lagarrigue a fait sa culture musicale, "sans internet ni beaucoup de moyens, en autodidacte", avant de choisir Rennes pour ses études. D' "Alençon, Rennes avait l'écho d'une ville qui musicalement bougeait bien". Parce que Rennes, c'étaient les Skippies, Sloy, et les Trans Musicales.

"Après m'être installé, j'ai foncé au bureau des Trans. Là, on m'a mis un paquet d'affiches dans les mains et on m'a dit, tiens, va faire les bars du centre-ville". L'histoire commune de ce défricheur et celle du festival avait commencé, son exercice de découverte et de curiosité pouvait continuer, jusqu'à en faire son métier. 

On est marqué par les émotions musicales de notre adolescence" a coutume d'expliquer Thomas Lagarrigue, autant fan de musique que passionné de neuro-science et d'astro-physique. "Moi, c'était les Pixies", dit celui qui "prend plaisir à dépasser mes préjugés".

Chaque année depuis douze éditions, Thomas Lagarrigue ausculte la programmation musicale pour établir ce qui fut d'abord la "Base de donnée" pour ensuite prendre cette année une appellation qui convient particulièrement bien à son auteur, "L'explorateur".


Dès l'établissement de la programmation définitive, Thomas Lagarrigue va naviguer plusieurs mois en eaux troubles, entre dubstep, deep house, rock progessif, cumbia, dumbia et même plus récemment "gypstep".

Des styles musicaux quelques fois inventés de toute pièce par quelques markéteurs imaginatifs. Lui, défricheur dans l'âme, tout comme Jean-Louis Brossard (son Dr Swhetzer en somme), va partir sur les pistes brouillées du net. Il va faire ce qu'il peut pour trouver le ou les morceaux disponibles enregistrés, des vidéos de concerts, quelques interviews, qui lui permettront de définir le style musical dominant, et les styles secondaires, de chaque groupe ou artiste programmé. 

"Je n'ai aucune objectivité" explique Thomas Lagarrigue, qui flatte par ce travail de fourmi son goût pour la vulgarisation scientifique, "de l'infiniment grand à l'infiniment petit", mais s'attache par contre à être précis dans les termes employés. Un lexique accompagne d'ailleurs toujours son travail.

 

Dans l'idéal la carte devrait avoir 5 ou 6 dimensions!

Thomas Lagarrigue va établir des fiches, puis les placer sur une "cartographie", sorte de plan de l'espace de la galaxie Trans Musicales, avec chaque année ses champs de comètes comme ses trous noirs. 
Une position des artistes les uns par rapport aux autres, associés -ou pas- à cinq grandes familles musicales.

Un seul nouveau nom viendrait modifier cette planisphère. Cela explique sans doute pourquoi le regard clair de Thomas Lagarrigue passe régulièrement de son interlocuteur, ou son public lors de ses Explorations, live! Une présentation, qui, si elle contrecarre celle, motivées par le marketing, des groupes, ne tombe pas non plus dans la simplification. "Je vulgarise, certes, mais jusqu'à un certain point. Après, c'est aux gens de creuser".

Une édition homogène

"Depuis 10 à 15 années c'est une des programmations les plus équilibrées. On a les principales esthétiques des musiques actuelles représentées, et puis je constate comme l'année dernière, les revivals de styles concernent surtout les années 90. J'imagine que ça va durer encore l'année prochaine. Indie rock, hio-hop qui sonne début ou fin des années 90, en musique électronique c'est pareil, avec des artistes de house qui réhabilitent le son de la fin des années 90, du trip-hop, du down-tempo..."


Les explorations, live
> Lundi 17 novembre : 18h00-20h00 | Rennes – Le Tambour | Gratuit

> Mercredi 19 novembre : 20h30-22h30 | Cesson-Sévigné – Centre Culturel 
de Cesson-Sévigné | Gratuit

> Vendredi 21 novembre : 20h00-22h00 | St-Jacques-de-la-Lande – Médiathèque Lucien Herr | Gratuit

> Samedi 22 novembre : 15h00-17h00 | Le Rheu – La médiathèque | Gratuit

> Mercredi 26 novembre : 18h30-20h30 | Rennes – 4bis | Gratuit
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