C’est une crise inédite chez les producteurs de tomates. 500 tonnes de tomates condamnées depuis le début du mois à la destruction pour cause de sous consommation. Conséquence directe : les prix s'effondrent.
A Chantepie, depuis trois semaines, plus de 100 tonnes de tomates invendues sont jetées chaque semaine.
"Ce sont des tomates qui sont trop mûres pour être commercialisées désormais et donc on va devoir les jeter soit en méthanisation soit en compostage", explique Isabelle Georges, directrice de Solarenn.
Cette coopérative, qui est fournie par 32 maraîchers des environs de Rennes et qui alimente la France entière, dit veiller en règle générale à ne rien jeter.
Alors avant de détruire les tomates, toutes les solutions ont été envisagées, précise Christophe Rousse, président de Solarenn.
"On a commencé à alimenter les Restos du Cœur, les Banques alimentaires, qui sont saturés."
Chute des prix
500 tonnes de tomates bretonnes détruites depuis le début du mois, avec pour conséquence directe, des prix en chute libre.
Jean Guilbaud, producteur de tomates à Cesson-Sévigné, vend aujourd'hui sa production 30% seulement de son coût de revient.
Des prix bas et pourtant, les consommateurs n'achètent plus de tomates. Selon lui, la faute aux prix trop élevés affichés dans la grande distribution.
"On trouve des prix à plus de 3 euros en tomates grappes alors que nous sommes payés à 40 centimes", précise Jean Guilbaud.