Vague de chaleur. "Il fait 40 à 50 degrés dans mon food truck" : ces travailleurs qui n'en peuvent plus de la fournaise

Les températures élevées de cette semaine sont parfois difficiles à supporter dans les activités du quotidien. Alors, chacun doit s'adapter. Comment ? Témoignages recueillis à Rennes.

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Un anniversaire caniculaire à l'extérieur, mais pas à l'intérieur d'une salle climatisée de cette résidence pour personnes âgées, à Rennes. Ici, les résidents sont chouchoutés avec un maître-mot ces jours-ci : l'hydratation : "Les personnes âgées n'ont souvent pas la sensation de soif donc il faut les solliciter très régulièrement. C'est difficile de leur faire boire de grandes quantités d'eau, donc on revient plus souvent avec de petites quantités. Et si ce n'est pas de l'eau, cela peut être aussi des jus, des compotes, enfin tout ce qui peut favoriser l'hydratation", témoigne Séverine Lodé, coordinatrice des soins et activités de rééducation à la résidence Saint-Hélier. 

Pas de climatisation, en revanche, pour les ouvriers sur les chantiers où les conditions de travail sont beaucoup plus compliquées, comme pour ces deux frères qui posent des pavés en plein soleil. "On a commencé à 7h ce matin, une heure plus tôt que d'habitude. Il a fallu modifier nos horaires avec la chaleur", raconte Bernard Pelerin, artisan pour Ouest Pavage. A ses côtés, son frère Stéphane affirme boire "1 litre d'eau le matin et pareil l'après-midi", avant de conclure dans un sourire "vous savez, on a vécu la canicule de 2003 et là, c'était vraiment insupportable de travailler sous 40 degrés. Aujourd'hui, ça va encore !".

La ruée sur l'ombre

Et ça va encore parce qu'il n'est que 11 heures du matin et qu'il ne fait "que" 25 degrés. Mais quand arrive l'heure du déjeuner, c'est la ruée sur chaque petit coin de pelouse pour pique-niquer. Elles sont deux amies à profiter de cette pause qui les sort de leur bureau où il fait chaud : "Sur le temps du midi, on va chercher l'ombre le plus possible. Et manger sur le pouce des crudités, s'hydrater au frais, c'est parfait !", s'exclame Stéphanie. 

C'est un peu plus compliqué d'avoir l'attention des élèves. Ils demandent régulièrement à aller boire, à bouger aussi parce qu'ils ont du mal à rester en place par cette chaleur.

Liza Jacq

enseignante de CE1/CE2 à l'école Diwan

Et le frais justement, il est bien difficile à trouver dans les bâtiments. A l'image des écoles. L'une d'elles, dans le quartier de Villejean, n'échappe pas à la règle. "Les salles de classe sont à l'étage. Quand le soleil tape, la température monte vite. C'est vrai que c'est un peu plus compliqué d'avoir l'attention de tous les élèves. Ils demandent régulièrement à aller boire, à bouger aussi parce qu'ils ont du mal à rester en place par cette chaleur", reconnaît Liza Jacq, enseignante de CE1/CE2 à l'école Diwan. C'est confirmé par Kleden, élève en CM2 : "Je suis à côté de la fenêtre, donc au soleil, et des fois, j'essaie d'aller à l'ombre parce qu'il fait trop chaud".

Une vraie fournaise

Mais parfois l'ombre ne suffit pas... Dans son food truck, Frédéric propose des pizzas cuites au feu de bois et la température atteint les 40 à 50 degrés. Une vraie fournaise qu'il supporte avec philosophie : "Cet hiver, quand moi je serai en débardeur dans mon camion, et bah ils seront tous en face de moi en moumoute et en bonnet, alors que moi je serai toujours au chaud". En attendant, l'accessoire indispensable de cette semaine reste bien... la bouteille d'eau. 

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