"On recense un peu plus d’un millier de crashs pendant la 2e guerre mondiale". Un hommage en mer pour un pilote anglais abattu à Saint-Malo

C'était un pilote britannique de 28 ans. Anthony Dennis Hawkins-King a perdu la vie le 12 mai 1944 au large de Saint-Malo, abattu par l'artillerie allemande. Son corps ne fut jamais retrouvé. 80 ans après, un hommage va lui être rendu en mer, sur le lieu du crash.

Le crash remonte au 12 mai 1944, trois semaines avant le débarquement.

Ce jour-là, l’aviation britannique décide d’attaquer des bâtiments de la marine allemande, la Kriegsmarine, ancrés à Saint-Malo.

Sept bombardiers vont mener l’opération, avec en appui, quatre autres avions, des Seafire de la Royal Navy Air Squadron.

Le corps du pilote ne fut jamais retrouvé

À l'approche des avions britanniques, la Flak, l’artillerie de défense aérienne allemande ouvre le feu.

L’un des Seafire d’escorte est touché, et va se crasher en mer, au large de l'île de Cézembre. Le corps du pilote ne sera jamais retrouvé. Le Lieutenant Anthony Dennis Hawkins-King avait 28 ans.

80 ans après, l’Association Bretonne du Souvenir Aérien a décidé de lui rendre hommage en organisant une cérémonie ce 12 mai au large de Cézembre.

Le jeune pilote britannique était fils unique. Après de longues recherches, l’ABSA a réussi à retrouver trois de ses cousins éloignés. Ils vont traverser la Manche pour participer ce dimanche à une cérémonie sur le lieu du crash. Avec gerbe de fleurs et hymne national.

 Un bon millier de crashs en Bretagne

 Née en 2004, l’ABSA s’intéresse à l’histoire aérienne de 39/45, et s’efforce de rendre hommage aux pilotes disparus.

 "En Bretagne, explique son président Benoît Paquet, on recense un peu plus d’un millier de crashs pendant la 2e guerre mondiale, toutes nationalités confondues, des avions anglais, américains, français, allemands".

"Après les crashs, beaucoup d'aviateurs sont morts immédiatement, beaucoup aussi s’en sont sortis. Ou bien ils ont été capturés par les Allemands, ou bien ils ont été récupérés, soignés, cachés, protégés par des résistants bretons, ou de simples civils. Ce que l’on veut, nous qui sommes passionnés d’histoire et d’aviation, c’est mettre en lumière ces histoires-là".

Benoît Paquet

Pdt de l'ABSA

 

Retracer les histoires, retrouver les familles

"L’objectif, poursuit Benoit Paquet, c’est toujours de retrouver les familles pour leur faire part de nos recherches. Les familles des aviateurs bien sûr, mais aussi les familles de ceux qui les ont abrités, protégés. Certaines ne sont pas forcément au courant des actes de bravoure de leurs parents ou grands parents."    

Pour retracer l’histoire du pilote britannique disparu le 12 mai 44, retrouver sa famille, un membre de l’association, Frédéric Henoff, a d’abord fait beaucoup de recherches dans les archives, précise le président de l'ABSA . "Avant de s’appuyer sur un contact que nous avons en Angleterre comme nous nous en avons dans d’autres pays européens. Et c’est ainsi que le contact a été établi avec les cousins éloignés".  

 80e anniversaire de la Libération oblige, l’été 2024 s’annonce chargé pour l’Association. D’autres cérémonies sont au programme.

L’ABSA estime que pour 30% des aviateurs tombés au-dessus de la Bretagne pendant la 2e guerre mondiale, le puzzle de l’histoire est aujourd’hui reconstitué.

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