Saint-Malo (35) : le conseil départemental vote la fermeture du collège Surcouf

Ce vendredi 17 juin, le conseil départemental d'Ille-et-Vilaine a voté la fermeture du collège Surcouf, après une polémique qui dure depuis plusieurs mois. Les parents d'élèves ne comptent pas en rester là.

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Après de longs débats, le conseil départemental d'Ille-et-Vilaine a voté, ce vendredi, la fermeture du collège Surcouf de Saint-Malo.



Cette décision intervient alors que, mercredi dernier, le conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN), composé de représentants des collectivités locales, des personnels des établissements d'enseignement et de formation ainsi que des usagers (parents d'élèves, associations, etc.) s'était prononcé contre cette fermeture. L'avis qu'il avait émis n'était que consultatif.

Manque de mixité et démographie en baisse

Le conseil départemental motive sa décision par le manque de mixité du lycée. Dans un communiqué, le conseil départemental indique que "Surcouf est le collège qui présente le moins de diversité sociale, avec seulement 4 % d'enfants de cadres et 60 % d'enfants de catégories dites défavorisées." De plus, "le taux d'accès de la 6e à la 3e est de 65 % [alors que] le taux académique est de 80 %".

Un argument que n'entend pas
Sophie Guyon, conseillère départementale (Union de la Droite et du Centre). "C'est un collège situé dans une zone d'urbanisme sensible, dans une zone d'éducation prioritaire avec une population qui a besoin de cet accompagnement scolaire pour tous les enfants du quartier" insiste-t-elle. 


Autre argument invoqué par le conseil départemental : la baisse de la démographie scolaire. "Pendant les quinze dernières années, 28 classes d'enseignement primaire ont fermé. Il y a donc une conséquence sur les collèges publics", constate Franck Pichot, vice président en charge de l'éducation. Pourtant, pour Philippe Melaine du SNES 35, "la démographie commence à remonter."

Enveloppe de 120 millions d'euros

Pour le président du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine, "il y avait un consensus pour dire que cette situation ne pouvait pas perdurer". Jean-Luc Chenut tient à préciser que "ce rapport prévoit aussi la construction de trois à quatre nouveaux collèges à l'horizon 2021, une quinzaine de restructurations et d'extensions pour faire face à l'évolution des besoins." Pour cela, une enveloppe de 120 millions d'euros a été mise sur la table. "Jamais le département d'Ille-et-Vilaine n'a fait un tel effort sur l'éducation", précise-t-il.

Jean-Luc Chenut, président du conseil départemental d'Ille-et-Vilaine

Resectorisation

"Derrière la fermeture du collège Surcouf, ils veulent resectoriser Saint-Malo à l'échelle des trois autres collèges. Donc demain, tous les collégiens de Saint-Malo pourront être affectés selon une resectorisation dont on n'a aucune information. On demande de se mettre autour d'une table pour discuter de la resectorisation", réclame-t-il. 

Nicolas Belloir, conseiller départemental LR de Saint-Malo
Philippe Melaine, du SNES 35, affirme que la fermeture de l'établissement peut être évitée : "On a des propositions de resectorisation qu'il est possible de mettre en place. Quand on ferme un collège, ça va très vite. Pour en rouvrir un, ça prend des années".

Du côté de la FCPE, Laurent Madiot, entend poursuivre les actions jusqu'au plus haut sommet de l'État. "Il y a, derrière, la main du ministre. Donc on veut interroger la ministre sur ces questions", lance-t-il. La décision définitive doit être validée par le préfet dans les semaines à venir.

Laurent Madiot, de la FCPE Saint-Malo


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