La nouvelle Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Paris à Saint-Malo en 2h entraîne des répercussions sur l'immobilier malouin. Le raccourcissement des temps de trajet encourage les particuliers à acheter, et fait augmenter le nombre de résidences secondaires.
Saint-Malo est depuis longtemps une destination de villégiature réputée parmi les vacanciers. La saison estivale voit de nombreux touristes arriver, et les restaurants et hôtels de la ville ne désemplissent pas.
Et nombreux sont ceux qui rêvent d'avoir une habitation secondaire à proximité de la côte. Les taux d'intérêt bas aident les particuliers à sauter le pas : entre 2014 et 2018 les ventes de maison ont grimpé de 48% et les appartements de 60% dans l'Ouest de la France ! L'offre la plus rare est celle des terrains à bâtir, et les prix explosent, notamment à Saint-Malo.
L'effet LGV
Cette hausse du nombre de biens vendus et d'acheteurs est particulièrement due à l'arrivée de la LGV à Saint-Malo en 2016. La cité fortifiée est désormais à seulement deux heures en train de Paris. Ce qui fait que les Franciliens représentent aujourd'hui un tiers des ventes, alors que ce chiffre baisse à 24% dans le Finistère.Avec le train à grande vitesse reliant la ville au reste du pays plus rapidement, Saint-Malo compte 8.400 résidences secondaires, juste derrière La Baule qui détient le record avec 13.000 résidences.
La majorité des acheteurs sont des cadres supérieurs ou des retraités : deux populations au fort pouvoir d'achat.
D'autant que pour les acheteurs, l'investissement dans un bien immobilier à Saint-Malo peut s'avérer lucratif. La location saisonnière sur des sites comme AirBnb représente un moyen gagner beaucoup d'argent les moments où les logements sont vacants.
Cepandant, l'Ouest reste une région où les prix souffrent peu de la spéculation. Seuls les terrains à bâtir voient leur prix s'apprécier significativement.
Sur la façade atlantique, les prix les plus importants restent significatifs dans le Sud-Ouest : il faut débourser en moyenne 784.000€ pour une maison ancienne à Lège-Cap-Ferret quand le record breton affiche 473.000€ de prix médian à la Trinité-su-Mer.