À cause du coronavrusis, de nombreuses manifestations estivales sont annulées. Et avec elles, les prestations de sécurité qui alimentent habituellement le budget de la SNSM. Des pertes financières qui mettent en péril ses missions de formation des secouristes des plages. Elle lance un appel aux dons
C'est l'effet domino. La Société Nationale de Sauvetage en Mer d'Ille-et-Vilaine alimente habituellement une grande partie de son budget de fonctionnement en facturant des prestations de sécurité. En effet, c'est une obligation pour tous les organisateurs d'évènements publics d'assurer la sécurité du public en prévoyant des postes de secours avec des personnels formés. C'est ce qu'on nomme des dispositifs prévisionnels de secours (DPS).
Les sauveteurs-secouristes de la SNSM sont appréciés pour leurs compétences sur de gros évènements sportifs et culturels, et pas seulement les grandes fêtes nautiques comme celles de Brest ou de Saint-Malo. Exemple : une trentaine de secouristes sont sur tous les matchs de Ligue1 joués au Stade Rennais. C'est aussi le cas des concerts et spectacles du Liberté à Rennes, ou même hors du département sur des festivals de musique comme le Helfest près de Nantes.
100 000 euros de perte
Ce mercredi 3 juin, à Saint-Malo, se déroulait une formation de sauveteurs encadrée par David Compain, formateur bénévole SNSM.
Les formations des sauveteurs, ceux-là mêmes que les communes du littoral emploient l'été sur nos plages, sont plus compliquées avec le coronavirus.
Frédéric Guéné, directeur-adjoint du centre de formation de la SNSM d'Ille-et-Vilaine, était à Saint-Malo. La SNSM va perdre 100 000 euros sur les 250 000 nécessaires à son fonctionnement.
Il appelle le public à faire des dons pour compenser les pertes de la SNSM.
Faute de financement, les matériels de sauvetage ne pourront pas être renouvelés et il pourrait manquer de sauveteurs dans les prochaines années sur nos plages.