Un commerçant de Guipry-Messac accusé de "viol" par sa fille lors du week-end de la Fête des Pères

Un commerçant de Guipry-Messac (Ille-et-Vilaine) a été rejugé, ce mardi 26 avril 2022, devant la cour d'appel de Rennes, pour l’agression sexuelle qu'il aurait commise en 2011 sur sa fille alors âgée de 14 ans, au cours du week-end de la Fête des Pères.

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Un commerçant de Guipry-Messac (Ille-et-Vilaine) a été rejugé, ce mardi 26 avril 2022, devant la cour d'appel de Rennes, pour l’agression sexuelle qu'il aurait commise en 2011 sur sa fille alors âgée de 14 ans, au cours du week-end de la Fête des Pères.

En première instance, Erwan X - auto-entrepreneur dans la vente d’articles de pêche et de chasse - avait été condamné par le tribunal correctionnel de Rennes à six mois de prison ferme et dix-huit avec sursis pour cette affaire de "viol" correctionnalisée. La plaignante est sa seconde fille, qu'il venait alors de retrouver après huit ans sans contacts.

Quelques temps auparavant, la jeune fille avait déjà été perturbée par un "bisou sur la bouche" que son père lui aurait fait dans le garage. Elle était néanmoins revenue à son domicile pour la Fête des pères, lors du week-end du 18 au 19 juin 2011.

Selon la jeune fille, son père, alcoolisé, l’aurait rejoint dans la nuit et lui aurait "touché les parties génitales et la poitrine". Cet homme âgé aujourd'hui de 52 ans aurait ensuite "tenté qu’elle le touche au niveau de son sexe", mais elle avait "refusé en retirant ses mains". Puis, le commerçant avait alors infligé "des pénétrations digitales pendant cette nuit-là" à sa fille, avant de rejoindre sa compagne qui venait de se lever, le lendemain matin.

Une adolescente jusqu'alors "pétillante", "drôle" et "spontanée"

Sa fille avait pour sa part attendu 11h du matin, heure à laquelle elle devait rentrer chez sa mère, pour se lever. Elle n’était ensuite plus jamais retournée chez son père, mais avait dans un premier temps maintenu le contact par téléphone pendant plusieurs semaines, avant de couper les ponts suite aux révélations.

Au cours des semaines et mois qui avaient suivi, l’adolescente avait ensuite montré des "manifestations physiques" de sa souffrance, finissant par révéler les faits au fils du nouveau conjoint de sa mère. Son père, pour sa part, a toujours nié.

Selon les proches d’Erwan X. entendus dans la procédure, ces accusations proviendraient de la mère de la victime, qui utilise l'adolescente comme "arme ultime" pour "détruire" son ex-mari, père de trois enfants.

Mais cette jeune fille auparavant "pétillante, drôle et spontanée" était devenue "taciturne, perturbée, en souffrance" après la révélation des faits, avait relevé son avocate. Elle n’a par ailleurs "jamais varié dans ce qu’elle a dit", a souligné Me Laurence Mallet.

De possibles "solides défenses de type perverses"

"Si les faits étaient avérés, alors ce serait la manifestation de solides défenses de type perverses", en ont déduit les psychiatres qui ont rencontré Erwan X.. Mais "cela ne semble pas correspondre aux traits de sa personnalité", a noté l’un d’entre eux.

Pour l’avocat général, le contexte de révélation des faits est pourtant "totalement crédible" au vu des déclarations "cohérentes" et "rationnelles" de l'adolescente : il a donc réclamé ce mardi 26 avril 2022 à la cour d'appel de Rennes d'alourdir la peine prononcée en première instance, avec deux ans de prison ferme et un avec sursis.

Me Thierry Fillion, l’avocat de Erwan X. - déjà condamné pour des faits de violences conjugales - a pour sa part considéré qu'il n'y a "pas suffisamment de preuves pour le condamner" dans ce dossier "particulièrement difficile à trancher". Il a donc plaidé la relaxe de son client, au vu de "l'état traumatique antérieur" de sa fille. La cour rendra sa décision dans un mois et demi.

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