À Uzel (22), deux retraités ont vu leur boîte aux lettres déplacée de 30 mètres. En cause : une décision de la mairie qui fait suite à plusieurs retours de facteurs qui craignent les morsures du chien.
Près d'Uzel (22), un couple de retraités va devoir se passer de sa boîte aux lettres. Béatrice et Georges Le Potier habitent dans une rue menant à une impasse ; le facteur n'a donc pas d'autre choix que de distribuer le courrier à pied. Problème : le chien des deux retraités apeure les facteurs qui ont tout simplement décidé de ne plus distribuer le courrier du couple.
"Il suffirait de faire une marche arrière dans la rue, constate Béatrice Le Potier. Mais notre facteur nous a dit qu'il ne se sentait pas à l'aise dans les marches arrière".
Boîte aux lettres commune
Les deux retraités ont donc accepté, à la demande de la Poste, de fermer la clôture "qui était habituellement ouverte et qui ne posait pas de problème jusque-là", tient à préciser Béatrice. Cette décision n'a visiblement pas réussi à convaincre l'entreprise qui, en accord avec le maire, a décidé d'installer une boîte aux lettres à l'entrée du chemin communal, à 30 mètres de l'habitation.Mais Béatrice, 91 ans, et Georges, 88 ans et atteint d'un cancer, ne l'entendent pas de cette oreille. "Nous avons tout simplement décidé de refuser la clé de cette nouvelle boîte aux lettres", lance Béatrice. "Nous sommes âgés, mon mari a un cancer, il nous est difficile de nous déplacer !" confie-t-elle.
Pas de courrier
Pour revenir sur sa décision, "la Poste nous a demandé d'attacher notre chien de 9 h à 14 h", affirme-t-elle. Le couple a accepté cette condition.Pourtant, à ce jour, ils ne reçoivent toujours pas leur courrier, "ni dans notre boîte aux lettres puisque le facteur n'en a pas le droit, ni dans la nouvelle boîte aux lettres car nous en avons refusé les clés."
Une des solutions serait de détruire le muret qui longe la route et empêche les voitures de la Poste de faire demi-tour. "Le propriétaire est d'accord pour qu'il soit détruit. La mairie a donné son accord, mais doit maintenant procéder à la destruction", remarque Béatrice. "Dans ce cas, nous accepterions de redistribuer le courrier", indique la Poste.