Stéphane Travert, ministre de l'agriculture demande du temps avant d'interdire le Roundup en Europe. Une position différente de son homologue au ministère de la Transition écologique. Fin août, Nicolas Hulot a indiqué que la France voterait "contre la réautorisation pour dix ans du glyphosate".
Stéphane Travert, ministre de l'agriculture est venu en Ille-et-Vilaine ce jeudi 7 septembre. Il a visité le lycée agricole Théodore Monod du Rheu et inauguré le Pôle de sciences et productions de l’Agrocampus Ouest de Rennes.
Le ministre de l'Agriculture était en Ille-et-Vilaine ce 7 septembre. Stéphane Travert s'est notamment rendu au lycée agricole du Rheu.
/ Intervenants : Brieg, BTSA Productions animales - Stéphane Travert, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation
En marge de cette visite, il s'est exprimé sur le glyphosate, cet herbicide controversé de Monsanto, qui pourrait voir son homologation non renouvelée, début octobre à Bruxelles.
Le ministre de l'agriculture demande du temps avant de l'interdire
"Nous avons besoin de gérer les choses dans le temps, a expliqué le ministre de l'agriculture, il faut de la temporalité. J'ai toujours dit, que sur ces questions, là où nous avons des impasses techniques, il faut pouvoir réfléchir à comment on trouve des produits de substitution". Il souhaite aussi que soient dégagés "des moyens pour que la recherche et l'innovation puissent trouver des produits de substitution."
Il a indiqué chercher "une solution qui puisse permettre de trouver une trajectoire acceptable pour les producteurs, pour leur permettre de continuer à travailler".
En marge de cette visite, il est revenu sur la question du glyphosate, cet herbicide controversé de Monsanto, dont l’autorisation en Europe arrive à expiration.
La position du ministre de l'agriculture diffère de celle de son homologue au ministère de la Transition écologique. Fin août, Nicolas Hulot a indiqué que la France voterait "contre la réautorisation pour dix ans du glyphosate", "en raison des incertitudes qui demeurent sur sa dangerosité". La FNSEA a aussitôt dénoncé une position qui mettrait les agriculteurs, dans l’embarras. En l’absence d’alternatives, le syndicat appelle à une sortie progressive.
Réponse avant la fin de l'année. Les Vingt-Huit doivent se prononcer le 4 octobre sur la proposition de Bruxelles de réhomologuer ou non, pour dix ans cet herbicide controversé.