Cap sur les Antilles. Le dernier thonier de Groix a repris la mer ce mercredi 3 novembre. A son bord, 13 membres d’équipage pour une traversée qui devrait durer 8 semaines. Le retour à Lorient, son port d’attache, est prévu en avril au plus tôt.
"Ohé marins". En chanson et dans la bonne humeur, les marins du Biche ont hissé les voiles pour quitter le port de Lorient. Direction les Antilles.
Le dernier thonier de l’île de Groix a repris la mer après restauration. A l’origine du projet, des amoureux de vieux gréements, les amis du Biche. Ils lui ont redonné vie alors qu’il était abandonné dans une vasière.
Le Saint-Paul a été le premier à ouvrir la voie aux Antilles pour la pêche à la langouste.
Jean Ménard, capitaine du Biche
Sous un soleil radieux, les 13 membres d’équipage se sont engagés dans la rade de Lorient pour la première traversée transatlantique du Biche.
Il va suivre les traces du dundee Saint-Paul, le premier thonier à voiles de Groix à avoir réalisé ce périple.
"Le Saint-Paul a été le premier à ouvrir la voie aux Antilles pour la pêche à la langouste. Il est parti en 1924, pour l’hiver 1924/1925. Il était revenu avec de la langouste en 1925 à Groix, explique Jean Ménard, capitaine du Biche. On va retracer son histoire."
Des retraités prêtent main forte
A quai, près de 200 personnes, famille et proches sont venus immortaliser le départ de cette traversée qui devrait durer 45 jours. Les quatre membres d’équipage seront aidés par six stagiaires, tous retraités. "C’est ça qui est formidable. Nous, on a du temps, sourit Sophie Reiter, stagiaire sur le Biche. On apprend des jeunes qui sont hyper calés, qui savent tout, qui connaissent le bateau par cœur, c’est génial."
A ses côtés, Françoise Girard, elle aussi stagiaire, s’émerveille : "Il est beau ! Dès que les voiles se lèvent, il y a une grandeur. C’est magnifique. On ne pouvait pas rêver mieux pour une transat."
La première escale aura lieu aux Canaries avant de rallier les Antilles. L’équipage du Biche organisera des croisières entre la Guadeloupe et la Martinique en janvier et février. Puis retour à son port d’attache, Lorient. Au plus tôt en avril.