Jean-Yves le Drian, le ministre des Affaires étrangères, ne sera pas candidat aux élections régionales en Bretagne au mois de juin prochain. C’est ce qu’il a affirmé dans l’émission Vox Breizh sur France 3 Bretagne.
Comme souvent en période de pré-campagne électorale, les bruits courraient. Ils se sont mis à courir encore plus vite lorsqu’Emmanuel Macron a émis le souhait que les ministres s’impliquent dans les élections régionales.
Mais Jean-Yves Le Drian, l’actuel ministre des Affaire étrangères et ancien président du conseil régional de Bretagne a été clair : en 2022, il pose ses valises. En d’autre termes, et c’est ce qu’il a répété dans l’émission Vox Breizh de France 3 Bretagne : "je l’avais déjà dit en 2018, le temps des élections est pour moi terminé".
Poser ses valises
"Je me suis présenté devant les Bretons 14 fois, j'ai été élu 13 fois" a rappelé Jean-Yves Le Drian, "il y a un temps pour tout. Ce n'est pas la retraite, ce n'est pas la fin de mon histoire avec la Bretagne".
Jean-Yves Le Drian a été nommé ministre de la Défense en 2012, François Hollande était alors président de la République. Il est depuis 2017 ministre des Affaires étrangères sous deux gouvernements d’Emmanuel Macron. "S’il me reconduit jusqu’en 2022, ce qui a priori devrait être le cas, j’aurai fait dix ans d’un ministère lourd" estime Jean-Yves Le Drian, "je pense que ça va".
S’il n’arrêtera ni la politique, ni de réfléchir à l’avenir de la Bretagne à travers le Breizh Lab, le laboratoire d’idées dont il est à l’origine, il posera ses valises de ministre des Affaires étrangères.
Un fauteuil pour deux
Quel candidat aux élections régionales aura l’appui ô combien déterminant de l’ancien président de Région ? Celui qui a été en quelque sorte son « dauphin », le Socialiste Loïg Chesnais-Girard, d’ores et déjà candidat ? Ou celui qui pourrait bien l'être pour la majorité présidentielle: Thierry Burlot, actuel vice-président de la Région ?
"Ce n’est pas aujourd’hui le sujet" dit Jean-Yves Le Drian pour couper court aux conjectures, "il faut d’abord un projet, et quelqu’un qui saura mobiliser". Et de finalement se garder le choix du roi, en estimant qu' "il faudra qu’il fasse ses preuves".