La 29ème édition des journées nationales des prisons se tiendra du 22 au 26 novembre avec pour thème "Pauvreté dedans, pauvreté dehors". A Rennes, des conférences-débats, des projections documentaires et des rencontres avec des bénévoles sont proposées afin de d'interpeler le grand public sur ces enjeux.
Des conférences et projections pour informer le grand public
Comprendre la place de la pauvreté dans la délinquance, dans la difficile réinsertion ou parfois dans la récidive, c'est un des objectifs de la thématique de ces 29èmes journées nationales des prisons.
Destinées au grand public, les conférences font intervenir des associations bénévoles au sein des prisons comme Les Petits Frères des Pauvres ou l'association des visiteurs de prison. La contrôleure extérieure des lieux de privation de libertés, Agnès Lafay, sera également présente pour débattre sur l'enquête "au dernier barreau de l'échelle sociale : la prison" avec le représentant du Secours Catholique.
Le documentaire "Extramuros, une peine sans murs" de Catherine Rechard sera diffusé au cinéma L'Arvor le vendredi 25 novembre et suivi d'un débat avec la réalisatrice. Un programme riche pour interpeller le grand public sur ces zones à la marge de la société, ignorées de la majorité.
Pas de logement à la sortie, des trous dans le CV
"Pauvreté dedans, pauvreté dehors", c'est le thème de ces 29ème journées nationales des prisons. Ces journées veulent porter l'attention sur la situation des détenus dans les prisons mais aussi et surtout sur les conditions économiques et sociales des individus avant et après leur incarcération.
Le Secours Catholique et Emmaüs-France ont publié en octobre 2021 leur grande enquête "Au dernier barreau de l'échelle sociale : la prison". Pendant 2 ans, les associations ont interrogé directement les détenus : un quart d'entre eux déclaraient avoir pour ressources une prestation sociale. Et 45% étaient en CDI avant leur incarcération (contre 75% de CDI dans la population française).
Concernant le logement, 62% des répondants à l'enquête déclaraient se retrouver sans solution pérenne. Une situation précaire, donc, pour les détenus et anciens détenus, que les associations du collectif espèrent mettre davantage en lumière. Elles plaident pour "une nécessaire réflexion et réaction quant à l'exécution de la sanction pénale", tout en assurant "ne pas remettre en cause le principe de la sanction".