Cette semaine, balade découverte à la lisière du Finistère et du Morbihan. La Laïta, ce fleuve côtier long de 17km entre Quimperlé et Le Pouldu, prend parfois des allures de Grand Nord Canadien ou encore d'Amazonie. Dépaysement garanti !
A l'honneur cette semaine dans Littoral, la vallée de la Laïta. Entre terre et mer, ce fleuve côtier vit au rythme des marées. Et quoi de mieux qu'un canoë-kayak pour découvrir ce vallon grandiose et préservé.
A Quimperlé, Marine rencontre Darig Le Gras. Il est moniteur de canoë-kayak et ce qu'il aime plus que tout, c'est partager et faire découvrir la beauté sauvage de cette rivière. Ensemble ils vont descendre les dix sept kilomètres qui les séparent de l'océan.
L'histoire de La Laïta n'a plus aucun secret pour Darig. Première découverte, la ville de Quimperlé qui fut autrefois un port de commerce disposant d'un trafic maritime conséquent. Les bateaux remontaient la Laïta chargés de vin et de sel et la redescendaient essentiellement remplis de grains, d'avoines et de froments. En passant sous le viaduc, Marine apprend que c’est l’arrivée du train en 1863 qui va stopper net l'activité du port de commerce de Quimperlé.
Depuis la fin des années 60, la Laïta a été victime de plusieurs épisodes de pollution. En cause une papeterie et les nombreux déversements des usines de textiles. Les pêcheurs vont jouer un rôle essentiel pour assainir le cours d'eau et stopper le phénomène. Désormais, l’état du fleuve s’est amélioré et de nombreuses espèces aquatiques sont réapparues ces dernières années.
En poursuivant la descente de la Laïta, dans ce paysage incroyable, Marine et Darig se sentent seuls au monde !
La faune et la flore se développent tranquillement dans un espace sauvegardé aujourd'hui...
Première halte pour Marine, elle part à la rencontre de Jean-Luc Bessaguet, inspecteur de l’environnement à l'Office Français de la Biodiversité. Un des rôles de ces agents est de surveiller la rivière et de traquer les braconniers. En effet, la Laïta est une rivière riche en poisson et notamment en saumons qui remontent la rivière pour aller pondre là ou ils sont nés. Le saumon de la Laïta attise les convoitises et le braconnage.
Et puis Franck Simonet du groupe Mammalogique Breton, en compagnie de Marine, va tenter d’apercevoir et de photographier des loutres d'Europe. Ce petit mammifère marin a élu domicile le long de la Laïta, dans ce lieu sûr et paisible.
La lente descente du fleuve se poursuit, et plus on se rapproche de l'embouchure, plus l'eau change de couleur et se charge en sel. Darig explique que les bancs de sable, changent au rythme des marées, ce qui rend complexe et dangereux la navigation dans cette rivière pour les plaisanciers. C'est ici justement qu'un couple a fait ce pari un peu fou de réimplanter des moules dans la Laïta...
Durant des siècles, la Laïta rivière abondante a nourri de ses poissons et de ses moules des générations entières de bretons. Jusqu'à ce jour funeste de 1969 ou une pollution importante tua les poissons et condamna la rivière. 50 ans plus tard après des années de soin de repos et de protection la rivière endormie revient doucement à la vie. Elle est guérie.
Pour Julien et Leslie Romagné habitant de Clohars Carnoët, c'est une occasion à saisir. Leur rêve : ils se lanceront dans la production de moules, ils n'y connaissent pas grand chose, mais peu importe ils apprendront avec l'aide de tout un village solidaire.
Littoral, La Laïta entre terre et mer, c'est le samedi 21 novembre à 11h30 en Normandie et dans les Pays de la Loire et le dimanche 22 novembre à 12h55 en Bretagne