#Lundi14septembre : en jupe, maquillée et en crop top pour dire "stop" au sexisme

Ce lundi 14 septembre en France, des centaines de filles et garçons ont décidé de porter des tenues jugées “provocantes” à l’école. Ces jeunes répondent au mouvement #lundi14septembre, lancé sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les discriminations sexistes.

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En jupe, maquillée, en crop top à l’école… pour dire “stop” au sexisme. C’est un moyen d’action qui rappelle la “Journée de la jupe”, lancée par un lycée breton en 2006. A l’époque, le mouvement avait été crée pour soutenir les jeunes filles qui n’en portaient pas, par crainte de remarques déplacées, et pour lutter contre les préjugés. 


Mini jupes et crop top montrés du doigt


Et quatorze ans plus tard… la situation n’a vraisemblablement pas changé. En 2020, les filles ne peuvent toujours pas s’habiller comme elles le souhaitent. Jeudi dernier, dans un lycée dans les Côtes-d’Armor, une affiche a été accrochée dans les couloirs de l’établissement. Le message interdit aux filles de porter des tee-shirt courts et des mini-shorts. “On n’a pas compris, on n’était pas d’accord, ce n’est pas sensé”, confie Julie, 15 ans, scolarisée dans ce lycée (son prénom a été modifié). 

Selon cette dernière, l'affiche aurait été écrite par une surveillante du lycée, en accord avec la direction. 
 

Contacté, l’établissement souhaite rester discret sur ce sujet. “Nous sommes dans un établissement scolaire, que ce soit pour les garçons ou les filles, il y a des règles à respecter”, nous a répondu la direction. 

Ce week-end, sur les réseaux sociaux, Julie et ses amies découvrent qu’elles ne sont pas les seules concernées par ces interdictions. En effet, sur Twitter, de nombreuses jeunes expliquent avoir déjà reçu des critiques de leur professeur concernant leurs tenues vestimentaires. Pire : certaines auraient déjà eu l’interdiction d’entrer dans leur lycée pour une "jupe trop courte". 
 

Ces témoignages ont incité les jeunes à créer sur les réseaux sociaux le #Lundi14septembre et #Liberationdu14. Objectif : s’habiller de manière indécente à l’école, avec des habits, parfois, interdits dans les établissements. 


"Ne pas déconcentrer les garçons"


Lila (son prénom a été modifié) est scolarisée au collège les Hautes Ourmes à Rennes. A 14 ans, elle soutient le mouvement mais pour elle, “une journée ne suffit pas”. “Il ne faudrait pas qu’il y ait de journée spéciale, faudrait que ce soit tout le temps comme ça”. 

Ce lundi matin, elle est venue en short à l’école. Je ne sais même pas si j’ai envie de dire que j’ai participé, pour moi c’est normal. Il fait chaud en ce moment. On ne devrait pas avoir honte de porter ce type de vêtement”. 

L’adolescente a déjà préparé des arguments si son établissement venait lui assener quelques critiques. 

Les professeurs nous disent que les shorts et les jupes pour l'école ça peut déconcentrer les garçons…C’est n’importe quoi. Ce n’est pas à nous de nous adapter, ce sont les garçons qui ne devraient pas être impactés par ces tenues.


Dans le règlement intérieur de la majorité des établissements français, des “tenues correctes” sont exigées. “Qu’est-ce que cela veut dire ?”, s’interroge Magalie Icher, présidente FCPE 35 (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves). “La femme a le droit d’être féminine, comme elle le veut, on n’est plus dans les années 1920, il faut respecter chacun”, souligne-t-elle. 


Des soutiens au mouvement 


Le Mouvement national lycéen (MNL) soutien cette forme de "rébellion" et dénonce ces règlements qu’il juge sexiste. 

Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, a également apporté son soutien. Sur Twitter, elle écrit “En tant que mère, je les soutiens avec sororité et admiration”. 
 
La chanteuse Angèle a quant à elle réagi dans une story sur Instagram.Waw comment j’aurais rêvé de pouvoir vivre ça. Gros Bigup aux profs du collège où j’étais qui renvoyaient les filles à (à 13 ans) chez elles au lieu d’éduquer les garçons”, a-t-elle écrit. 
 
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