Le groupe technologique Thales a annoncé l'acquisition du numéro un mondial des cartes Sim, Gémalto. Une union qui va permettre au groupe de se classer parmi les trois principaux acteurs mondiaux de la sécurité numérique.
C'est un joli coup que vient de réaliser le groupe français Thales, spécialisé dans l'équipement et les systémes de sécurité aérospatials et maritimes. Il a annoncé l'acquisition du numéro un mondial des cartes Sim Gemalto, actuellement en difficulté.
Le groupe informatique Atos, également sur les rangs, ne s'est pas montré suffisamment puissant. Une offre à 46 euros l'action avait été déposée en fin de semaine dernière. Jusqu'à ce que Thales pousse le curseur plus haut avec une offre à 51 euros l'action.
L'arrêt du plan social réclamé par les syndicats de Gemalto
Thales qui compte 64 000 salariés dans 56 pays pèse 18 milliards d'euros en Bourse. Avec l'acquisition de Gémalto, le groupe ambitionne de se classer parmi les trois principaux acteurs mondiaux de la sécurité numérique. Dans son communiqué, Thales "s'engage à préserver l'emploi dans les activités françaises de Gemalto au moins jusqu'à la fin 2019. "
Mais les syndicats de Gemalto ne cachent pas leur inquiétude. Fin novembre, la direction du groupe en difficulté avait annoncé la suppression de 288 emplois en France. Suite à l'annonce du rachat par Thales, la confiance n'est pas forcément de retour. Anthony Vella, délégué syndical central de la CFE-CGC, a ainsi déclaré à l'AFP: "Sur l'emploi, nos demandes ne sont pas satisfaites alors même que nous demandons l'arrêt du plan social".
Deux jumeaux du numérique
Thales a indiqué sa volonté "d'apporter son activité numérique à Gémalto qui continuera à évoluer sur sa propre marque". Pour le PDG de Thales, Patrick Caine, il s'agit "d'un vrai projet de conquête, un accélérateur de croissance pour deux jumeaux dans le numérique."
En Bretagne, l'établissement de Brest "Thales systèmes Aéroportés" développe et intègre des systèmes et équipements de patrouille et surveillance maritimes. Egalement à son actif, des systèmes et équipements de guerre électronique navale, aéroportée et terrestre. Le site de Rennes est lui spécialisé dans la cybersécurité. 1900 personnes sont salariés par Thales en Bretagne.