Fermé depuis deux ans, le musée de la Résistance de St-Marcel dans le Morbihan a fait peau neuve. Depuis ce samedi 18 septembre, il est à nouveau ouvert au public. Sur les lieux mêmes d'une bataille marquante dans l'histoire de la Résistance.
Haut lieu de la résistance bretonne, le petit village de Saint-Marcel a abrité le plus grand maquis de la région, et fut le théâtre d'une bataille mémorable : le 18 juin 1944, quatre ans exactement après l’appel lancé depuis Londres par le général de Gaulle, 150 parachutistes de la France Libre et 2000 Résistants bretons y tenaient en échec les troupes de l'occupant allemand.
Implanté sur les lieux mêmes de ces combats, le musée de la Résistance en Bretagne rouvre ses portes au public ce samedi 18 septembre, après 20 mois de travaux.
Contenus interactifs et multimédia, reconstitutions grandeur nature d'une rue sous l’occupation et de l’intérieur d’un blockhaus, 1000 m² d’exposition articulés autour d’un vaste patio dont les matériaux ont été choisis pour leur valeur symbolique : "On a du bois brûlé qui évoque la politique de la terre brûlée réalisée par les allemands après la bataille de Saint-Marcel. Ils ont systématiquement brûlé toutes les fermes, tués les fermiers qui avaient aidé parachutistes et résistants." explique Thomas Rouyrre, architecte du Musée de la Résistance en Bretagne.
Un musée qui invite à réfléchir
Parmi le millier d'objets de collection exposés dans le musée, des affiches de la propagande d'alors, qui ont une résonnance avec le monde contemporain, même si les supports ont évolué. "On sait très bien que les techniques de propagande, d'endoctrinement, de manipulation de masse et de théorie du complot ont été poussées à leur paroxisme pendant la seconde guerre mondiale. Mais elles sont aujourd'hui très présentes, en particulier sur les réseaux sociaux" commente le conservateur du musée Tristan Leroy.
Ode à la liberté
A 96 ans, Marcel Bergamasco est l'un des derniers maquisards de Saint-Marcel. Il avait à peine 18 ans quand il a commencé à combattre l'occupant. "J'ai commencé à cacher les résistants qui étaient recherchés par les Allemands. On les changeait de place deux ou trois fois par mois." se souvient-il.
La liberté, c'est quand même une belle chose, c'est la meilleure qui puisse exister, alors gardons-la !