Après avoir été au point mort, les auto-écoles passent la seconde ... mais pas toutes

Au point mort depuis le reconfinement, les auto-écoles ont repris leur activité, mais pour la conduite seulement. Pour le code de la route, c'est toujours les cours en ligne obligatoires. Une reprise sur les chapeaux de roues pour certains établissement mais pas pour tous.

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"C'est bon ?" demande Clémentine, un peu stressée. "Oui. Vas-y. Tu vas prendre le giratoire. Regarde bien autour de toi surtout" lui répond Marion, la monitrice d'auto-école. 

Ce stress, l'apprentie conductrice ne l'a pas connu depuis plusieurs semaines. Clémentine a en effet besoin d'une petite remise à niveau avant de passer l'examen du permis de conduire la semaine prochaine. Avec le reconfinement, impossible de prendre des leçons de conduite. Mais depuis ce samedi 28 novembre, se retrouver au volant est de nouveau possible.
 
 

Une reprise partielle


Comme les commerces dits "non-essentiels", les auto-écoles ont donc pu reprendre une partie de leur activité. Si les cours de conduite sont de nouveau enseignés, les établissements ne peuvent toujours pas accueillir les élèves pour les cours de code de la route. Ils doivent encore être suivis en ligne.

Une ineptie pour les patrons d'auto-écoles qui rappellent qu'après le premier confinement, ils ont su mettre en place des mesures sanitaires drastiques. Selon eux, les cours en ligne n'apportent pas l'échange nécessaire entre les élèves et le moniteur, ce côté pédagogique indispensable et présent dans une salle de code.

Pour la conduite, les mesures sanitaires sont contraignantes mais acceptables : port du masque obligatoire, désinfection des voitures entre chaque leçon, fenêtres ouvertes et climatisation interdite entre autres.

Pour autant, cette reprise partielle est un soulagement pour ces professionnels de la route. Lors du reconfinement, ils avaient le droit de faire passer le permis, mais pas celui d'apprendre à conduire, une mesure incompréhensible et dangereuse selon eux.
  

Des auto-écoles très sollicitées mais pas partout


Premier constat, la reprise des cours étaient très attendus par les multiples candidats qui avaient été stoppés dans leur élan d'apprentissage. Pour se remettre dans le bain, ils sont très nombreux à se précipiter pour retrouver les sensations et les réflexes au volant parfois perdus lors de ces semaines sans pratique. Des plannings chargés et un casse-tête pour de nombreux établissements désireux de repartir de plus belle en accueillant tous les élèves.

Mais pour certaines auto-écoles comme celle de Florent Seeburger, patron d'Auray Auto-école, le contexte économique pèse sur le porte-monnaie de certains élèves. Ces derniers, ayant besoin de multiplier les cours pour une remise à niveau, n'ont plus les finances ou les utilisent pour d'autres priorités, surtout à la veille de Noël. Se greffe là-dessus l'incertitude de l'avenir et le permis ne devient plus obligatoirement un objectif à court terme.
 

Reste qu'après les cours de conduite, se posera aussi la question de l'examen. "La situation de crise sanitaire a entraîné l'annulation de plus de 350 000 examens pratiques du permis de conduire (toutes catégories confondues)", précisait début juin la délégation interministérielle à la sécurité routière. Selon Lorenzo Lefebvre, vice-président du CNPA ESR, la branche du Conseil National des Professions de l'Automobile dédiée à l'éducation et à la sécurité routières, ils seraient encore 80 000 à attendre leur place, mais sans que cela provoque obligatoirement un embouteillage à l'examen.
 
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