Ce 28 octobre, l'Europe vient d'accepter de repousser la date du Brexit au 31 janvier. Les conditions du divorce rendent les pêcheurs nerveux. Didier Guillaume, le ministre de l'agriculture, est venu les rencontrer ce jour-même à Lorient, afin de les assurer du soutien de l'État.
En visite dans le Morbihan ce 28 octobre, Didier Guillaume est d'abord passé au centre national de surveillance des pêches d'Étel. Ici, le Brexit pourrait compliquer un peu les choses, surtout du côté de l'outremer où les bateaux anglais débarquent le poisson dans les ports français.
Après un détour dans un chantier ostréicole, le ministre a pris la direction de Lorient d'attaquer le gros morceau : sur le port, il a fait face à l'inquiétude des pêcheurs face aux répercussions d'un Brexit sans accord. "Si on bouge les lignes demain et les bateaux dans les eaux anglaises descendent dans le golfe du Morbihan, ça va être très compliqué pour la ressource et le marché, note Éric Guygniec, président de l'armement pour la pêche artisanale de Kerroman. Il faut trouver des solutions pour que les bateaux continuent d'aller dans les eaux anglaises. C'est important."
Le ministre se félicite du report du Brexit
Dans la journée, l'Europe a accepté un nouveau report de l'échéance au 31 janvier 2020. Le ministre s'est dit solidaire des pêcheurs et se félicite du temps supplémentaire accordé à la négociation."La France est opposée à l'interdition de pêcher dans les eaux britanniques, ainsi que le conseil de l'Europe et le commissaire européen [au marché intérieur, NDLR] sortant Michel Barnier, qui est notre négociateur pour le Brexit, l'a répété, souligne Didier Guillaume. Le fait qu'il y ait un nouveau report permet aux marins français de continuer à pêcher dans les eaux britanniques au moins jusqu'au 31 décembre 2020. Il y aura donc de nouvelles négociations et nous empêcherons cette absurdité !" Le ministre doit rencontrer sur le thème les présidents de région mercredi 30 octobre.